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LE PIETON DE PARIS
27 juin 2010

" CHEZ MA TANTE "

  Rassurez vous je ne vais pas vous convier à une réunion familiale chez une de mes tantes !!! Mais c'est à l'occasion du repas annuel des anciens élèves du Lycée Paul Eluard de Saint-Denis , dont je fait partie , que j'ai découvert cet endroit ô combien riche en histoire . En effet les "retrouvailles" et le repas qui s'en suivit eurent lieu sous les auspices de Mr Candiard , ancien élève du lycée de Saint-Denis , et Directeur Général de " Chez ma Tante , autrement dit le Crédit Municipal de Paris  , connu également sous le nom de " Mont de Piété " . Je tiens à cette occasion à le remercier très chaleureusement pour la gentillesse de son accueil, ainsi que sa collaboratrice Mme Stauffer Olivia à qui je dois de remarquables photos anciennes de cet établissement , que vous ne manquerez pas de découvrir au cours de mes propos . A défaut de vous faire partager mon délicieux repas , et l'excellente ambiance de cette journée , je vous invite à découvrir la passionnante histoire du " Mont de Piété " . Le sobriquet de " Chez ma Tante " , donné au Mont de Piété , tient au fait que le troisième fils du Roi Louis Philippe , François d'Orléans ,  prince Joinville  avait engagé la montre que lui avait donné la Reine Marie-Amélie  pour honorer une dette de jeu . Répondant à ses interrogations quand à l'absence de celle-ci , il lui répondit qu'il l'avait oublié chez sa tante !!! 

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      HISTOIRE DU MONT DE PIÉTÉ  

   Bibliograpie : "Histoire du Mont de Piété"  Eric Deschodt 

    XVème Siècle 

    Au cours XVème siècle, l'argent prend une place de plus en plus importante dans les échanges. Des banques et des organismes de prêt vont ainsi en se développant. Les taux d'usure pratiqués peuvent être importants, jusqu'à 130%. Les plus pauvres se trouvent piégés par ce système de prêt. Depuis les origines de l'Ordre, les Frères mineurs ont combattu l'usure, surtout par des campagnes de prédication s'efforçant de donner mauvaise conscience aux usuriers. Le frère Barnabé de Terni , moine récollet , imagine alors l'idée suivante. Celui qui a besoin d'un peu d'argent laisse en gage un objet de valeur. Chaque famille possède toujours quelque chose qui a de la valeur. Quand la personne pourra restituer la somme empruntée, elle retrouvera son objet familier au même prix qu'elle l'avait laissé en gage. C'est ce principe qui est à la base d'un mont-de-piété, système de crédit pour ceux qui n'ont pas de gros moyens. Le terme français de Mont de Piété vient de la mauvaise traduction de l'italien  monte di piéta , "crédit de la pitié " , de monte " valeur , montant " et de piéta " pitié " , mais en aucun cas d'une montagne !!! 

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            Le prêteur et sa femme               Sceaux du Monte dei Paschi di Siena 

  Le frère Barnabé de Terni, dont on ignore l'année de naissance, exerça la médecine, avant d'entrer dans l'Ordre franciscain. C'est en 1462 qu'il prêcha à Pérouse pour suggérer aux riches de la cité de constituer un fonds permettant de créer un établissement de prêts sur gages. La municipalité de Pérouse en autorisa l'ouverture et fut bientôt imitée à Sienne, puis dans toute l'Italie.- Plusieurs frères mineurs encouragèrent la création des Monts-de-piété, comme le Frère Bernardin de Feltre qui créa et réorganisa plus de trente établisssemnts de ce genre en Italie . Le frère Barnabé de Terni mourut en 1477 au-dessus d'Assise , où il fût inhumé. En 1472  le " Monte dei Paschi di Siena " est établi à Sienne avec le mê me objectif . Cet établissement propose alors un système de prêt sur gage à faible intérêt ou gratuit . Aujourd'hui il est aujourd'hui à la tête de l'un des premiers groupes de banque italiens : Gruppo Monte dei Paschi di Siena ou Groupe MPS qui est aujourd'hui le plus vieux établissement bancaire . Des ini tiatives semblables voient le jour dans d'autres ville d'Italie . Au concile de Latran en 1615 le pape Léon X reconnaît officiellement les Monts de Piété . En France , un Mont de Piété est fondé à Avignon en 1610 par la Congrégation de Notre-Dame de Lorette , mais la ville est à cette époque une cité papale depuis 1348 et le restera jusqu'en 1791 . 

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                                   Monte dei Paschi di Siena  

    Dès le XVème siècle , le griffon ou grype est l'emblème choisi pour les Monts de Piété . Cet animal mythologique , doté d'un corps de lion , d'ailes d'un bec d'aigle et d'oreilles de cheval , gardait les mines d'or d'Apollon dans le désert de Scythie . Aujourd'hui encore le Crédit Municipal de Paris l'arbore sur sa façade  . 

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        XVIIème Siècle

   C'est à Paris que , le 27 mars 1637 ,  Louis XIII autorise Théophraste Renaudot ( le fondateur de le Gazette de France ) a ouvrir le premier Mont de Piété . Théophraste Renaudot naquit en 1586 à Loudin et mourut à Paris en 1653 . Il fit de brillantes études à Paris , puis à la Faculté de Médecine de Montpellier  où il fut reçu docteur en médecine en 1606 à l'âge de 20 ans !!! C'est à cette occasion qu'il contracta les écrouelles lui laissant des cicatrices sur le visage . Protestant il se convertira au catholicisme vers 1625 et entre au conseil de Richelieu . Il ouvre dans l'île de la Cité , entre la rue de Calandre et le quai du Marché-neuf , à l'enseigne du "Grand Coq " son Bureau d'adresses et de rencontres qui avec un don d'un privilège royal lui permet d'accueillir les offres et les demandes d'emploi afin d'apporter un remède à la pauvreté et au vagabondage sans le concours de l'église . Il crée en outre le premier journal d'annonces La "Feuille du Bureau d'adresses" .

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  Roman sur le Grand Coq        Louis XIII               Cardinal de Richelieu

  Puis en 1631 il lance sa célèbre Gazette ( dont l'appellation provient du nom d'une pièce de monnaie italienne , la " Gazetta " que l'on utilisait pour acheter les nouvelles de l'époque ) , journal hebdomadaire dont l'État lui accordera en 1635 le monopole pour lui et ses successeurs . Théophraste Renaudot est aussi en 1612 le médecin honoraire de Louis XIII , qui le fera nommé " Commissaire aux pauvres du royaume " en 1631 . Le 27 mars 1637 , le Roi l'autorise à ouvrir un Mont de Piété dans son bureau d'adresses et de rencontres qu'il transforme en salle des ventes et en Mont de Piété . En 1640 il ouvre une succursale au Louvre . En 1643 le Roi autorise la création de Monts de Piété dans 58 villes . Ce grand  philanthrope installe également un dispensaire payant pour les riches et gratuit pour les pauvres . Il créa les " Conférences du Bureau d'Adresses " où l'on pouvait débattre d'idées politiques , religieuses , philosophiques et scientifiques afin de former l'image de " l'honnête homme " . Dès lors il devient l'ennemi juré de la Faculté de Médecine en la personne de Guy Patin .

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                   Théophraste Renaudot                       La Gazette 

   Malheureusement avec la mort de Richelieu en 1642 et celle de Louis XIII l'année suivante , Théophraste Renaudot perdit ses principaux protecteurs . La Régence ne put prendre le risque de mécontenter ses ennemis ( usuriers , Faculté de Médecine et le Parlement ) et Mazarin n'avait pas n'avait l'autorité du Grand Cardinal. Le Ier mars 1644 un décret met fin à l'exploitation du Mont de Piété et en 1646 on fermera son dispensaire et on interdira les conférences dans son  Bureau d'adresses qui finalement sera contraint de fermer la même année . On lui reprocha qu'en exerçant le métier de banquier , il compromettait la " dignité de l'art médical " !!!  Renaudot fut remercié de sa fidélité avec le poste " d'historiographe du Roi " . Le nom de Théophraste Renaudot restera célèbre avec la création en 1925 d'un prix littéraire qui portant son nom . Le prix Renaudot est décerné , dans le restaurant parisien Drouant , chaque année début novembre en même temps que le Goncourt eu égard à son caractère de fondateur de la presse . 

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                             Prix Renaudot chez Drouant 

    XVIIIème Siècle

   Les usuriers règnent en maître sur la capitale pendant tout le reste du Grand Siècle et les trois quarts de celui des Lumières , n'hésitant à pratiquer des taux de l'ordre de 120 % par an , multipliant ainsi le nombre de gens réduits à la misère . Le Roi Louis XVI ne pouvait plus se promener à pied , à Paris ou dans Versailles , sans être affligé par la vue d'une telle quantité de mendiants . Sous l'impulsion du ministre Jacques Necker et du lieutenant général de police Jean-Charles-Pierre Lenoir le successeur de Sartine , l'idée d'un Mont de Piété refit surface et s'imposa . Le 9 décembre 1777 , Louis XVI rétablit l'institution par lettres patentes . Framboisier de Beaunay conseiller auprès du Roi et rédacteurs des lettres patentes , est nommé premier directeur de l'établissement . L'inauguration le 9 février 1778  du Mont de Piété de Paris ,16 rue des Blancs-Manteau se solda par un triomphe . Il était installé sur une grande propriété qui en 1653 appartenait au grand audiencier Louis Longuet , en 1735 au conseiller aux enquêtes Chabennat de Bonneuil et enfin en 1764 au payeur des rentes Deschamps de Courgy .

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  Cette fondation fut certainement l'une des décisions les plus heureuses et les plus populaires de la fin de la monarchie finissante . Un an après sa création , l'institution avait reçu près de 128.508 objets en gages , pour une valeur de 8.509.384 livres prêtés à 5% l'an . Le taux moyen de l'usure était de 10% par mois , on voit quelles pertes immenses pour la profession !!! Les usuriers iront même jusqu'à infiltrer le Mont de Piété . Devant une telle affluence le Mont de Piété s'étend par l'acquisition progressive des propriétés contiguës en 1779 et 1783 tant dans la rue des Blancs Manteaux que dans la rue de Paradis ( aujourd'hui rue des Francs-Bourgeois ) lieu de son adresse définitive au 55 rue des Francs-Bourgeois . Dans la cour du 55 se trouve une inscription relative au tracé de l'enceinte de Philippe Auguste. Dans celle du 57bis se trouve une réplique de la tour d'enceinte réédifiée en 1885 , mais hélas d'une façon qui la rend pratiquement invisible . Cette dernière est actuellement en cours de restauration . 

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   Le Mont de Piété ne cesse malheureusement pas d'être la cible de tentatives d'escroqueries sur les nantissements . L'attrait de l'institution sur les malfaiteurs n'échappe pas à la police et il est étroitement surveillé . Le Sieur Noël , inspecteur de police , est affecté au Mont de Piété . La Révolution française sera fatale à cette institution comme nous allons le voir . Huit jours après la prise de la Bastille les employés du Mont de Piété sont exemptés de service dans la garde bourgeoise que l'on a décidé de créer à Paris . C'est une reconnaissance irréfutable de l'utilité de l'institution   , même si le triomphe de l'égalité fait bientôt annuler cette exemption . Le 28 novembre 1789 , Framboisier de Beaunay fondateur directeur  donne sa démission , cette dernière est accepté en décembre et c'est un certain Beaufils qui lui succède , suite à la recommandation de Framboisier de Beaunay . . Le Révolution française se développe . Louis XVI se déconsidère par sa fuite à Varennes , déchu , jugé et guillotiné le 21 janvier 1793 . La Terreur s'installe . Tout ce qui touche à l'Ancien Régime est frappé de suspicion et le Mont de Piété n'échappe pas à cette règle . En février 1793 des plaintes graves sont portées contre lui contre sa conduite et ses principes anti-révolutionnaires .

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 Le processus de vérification se met en branle et des scellés sont apposés sur les magasins le 22 février. Le même jour Beaufils , le directeur et Mailly le caissier sont arrêtés . Ils seraont libérés le 8 mai faute de preuves .Durant tout l'été les engagements se ralentissent et les dégagements se précipitent . On poursuit néanmoins certains aménagements du Mont de Piété , une porte supplémentaire est ouverte rue de Paradis ( actuelle rue des Francs-Bourgeois ) . Les révolutionnaire confisquent les gages des contre-révolutionnaires , des tapisseries fleurdelisées découvertes dans un coin des magasins sont brulées !!! Le 27 prairial de l'An II ( 16 juin 1794 ) le conseil entend lecture d'une lettre du citoyen Brice du comité de Secours de la Convention , laquelle décrit la misère parisienne et adjure le Mont de Piété de redoubler d'efforts pour la conjurer . En vérité le Mont de Piété se meurt . Dès 1791 la diminution des engagements l'oblige à diminuer à 4% les intérêts . En 1793 les engagements tombent à 277.557 articles . De plus suite à l'émigration la valeur des produits gagés baissent considérablement . En l'an IV il n'y a plus que 64.585 objets en gage , chiffre qui tombera à 1.105 à la fin de l'année !!! C'est la fin annoncée du Mont de Piété . Sa fermeture es décidée en 1795 au mois de fructidor de l'an IV .

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  A peine le Mont de Piété fermé que Paris se couvre d'officines de prêt sur gages et l'usure contenue pendant dix-huit ans flambe de plus belle sous le nom de " Maisons de Caisse auxiliaire " . Toutes ces boutiques prête à 12% , 16% et 20% par mois !!! Devant cette situation intolérable la décision de rouvrir le Mont de Piété s'impose . Les autorités du département d la Seine décide sa réouverture le 21 pluviôse an V ( 10 février 1797 ) . Dès son ouverture une foule de parisien s'y précipite à nouveau . Pendant toute la période précédent le Consulat le Mont de Piété connut de nombreux problème de gouvernance , en effet dès la fondation du Mont de Piété , l'obligation d'avoir recours à des commissionnaires posera de nombreux problèmes . Anciens lombards pour la plupart , autrement dit usuriers , ils s'obstinent dans leurs mauvaises habitudes et prétendent cumiler leur activité au Mont de Piété et des activités personnelles .                

    XIXème Siècle 

  L'an VIII est vraiment celui de la renaissance du Mont de Piété , après les désordres de la Révolution et du Directoire . La confiance revenue avec l'établissement du consulat fait étouffer le Mont de Piété dans ses murs . Il n'y a plus d'extension possible entre la rue de Parais et celle des Blancs-Manteaux , il faut donc s'étendre en dehors du siège si l'on ne veut pas végéter . Le 15 prairial ( 4 juin ) le conseil adresse une pétition au préfet de la Seine sollicitant l'autorisation d'ouvrir une succursale rue de Vivienne . Le préfet l'autorisera le lendemain même . Le 2 fructidor de l'an IX ( 20 août 1801 ) Regnaud de Saint-Jean d'Angély , homme de confiance de Bonaparte est rapporteur d'un projet pour le rétablissement du Mont de Piété sur les bases de lettres de patente de 1777 .

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                    Bonaparte                     Regnaud de Saint-Jean d'Angély

  Les maisons de prêts si chères aux commissionnaires seraient supprimées et seul le Mont de Piété pourrait prêter sur nantissement . C'est la seule mesure qui permettrait de tordre le cou à l'usure . Le Tribunat examine aussitôt  le projet de loi qui lui est présenté par le premier Consul et l'approuve . La loi est adoptée le 16 pluviôse ( 6 février 1804 ) et promulguée par Bonaparte le 26 du même mois . Aucune maison de prêt sur nantissement ne pourra être établie qu'au profit des pauvres et avec l'autorisation du gouvernement . Elle donne six mois pour fermer les maison de prêts existantes et édicte des peines applicables aux contrevenants . La suppression des officines particulières de prêts sur gage entraîne vers le Mont de Piété une masse d'emprunteurs que l'on a bien du mal à servir , d'autant que la décision est prise de se passer de commissionnaires . Il faut de toute urgences ouvrir cinq succursales . Le Crédit Municipal va osciller entre euphorie et surmenage . Devant cette surcharge de travail il s'avère qu'il est impossible de se passer des commissionnaires . Le ministère de l'Intérieur approuve le 11 brumaire de l'an XIV ( 1er novembre 1805 ) les délibérations autorisant la création de 5 succursales à celle de la rue Vivienne et sursois temporairement à la clôture des bureaux de commission . 

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  Une seconde succursale verra le jour sur la rive gauche rue des Petits Augustins ( actuelle rue Bonaparte ) dans deux maisons appartenant aux Hospices Civils de Paris . Jusqu'à la chute de l'Empire en 1814 l'institution qui mène une guerre sans merci aux prêteurs clandestins va connaître une prospérité sans précédent . Dès 1806 les opérations au Mont de Piété atteindront presque le double de leur chiffre d'affaire de l'an XIII ( 1804 ) !!! La solidité de l'établissement ne cesse de s'affirmer et le taux de l'emprunt est réduit à 6% le 21 avril 1806 et à 5% le 17 novembre de la même année . En 1814 commence la fin de l'Empire et les créanciers du Mont de Piété si grand nombre demandent à retirer leurs fonds ce qui qui met en jeu la survie de l'établissement . Une suspension des remboursements est obtenu par le conseil de tutelle jusqu'au 1e Juillet 1814 en pleine Campagne de France . Après l'abdication de Napoléon le 4 avril à Fontainebleau , la confiance revient et la crise des remboursements est liquidée . Le taux d'emprunt fixé à 4% lorsque l'Empire était triomphant retombe à 4% . Paradoxalement en ces premières années de Restauration le Mont de Piété doit faire face à une difficulté surprenante : il dispose de trop d'argent et ne sait qu'en faire !!! Il reste en caisse 2.300.000 francs qui n'ont pas trouvé de placements .

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  La prospérité du Mont de Piété lui vaut une succession d'ennuis ; engorgement monétaire , surmenage du personnel et des magasins surchargés de gages . D'initialement prévus pour 300.000 paquets  ce chiffre atteint en 1816 à 550.000 dans les magasins du siège !!! A la fin de la Restauration encombrement , stagnation et délabrement caractérise l'établissement qui se trouve ainsi menacé d'explosion . Le Mont de Piété n'a de soucis que son extension . Le règlement de ce problème devait absorber une grande partie de l'énergie du conseil jusqu'à la fin de la monarchie de Juillet pour ne s'éteindre que sous les second Empire .  Le 24 mars 1852 un décret important modifie l'organisation du Mont de Piété : le directeur devient responsable et ses pouvoirs sont étendus. Il commencera par augmenter le nombre des bureaux auxiliaires au détriment du système des commissionnaires sans toutefois voir leur disparition malgré tous les problèmes qu'ils posent et qui empoisonnent l'établissement . Autre obsession de la direction l'aspect sécuritaire . Un progrès important sera apporté à la sécurité . Le 11 mars 1869 le directeur à la satisfaction d'annoncer la réorganisation du magasin des bijoux , alors qu'il s'étalait initialement sur un étage il en occupe désormais deux . Devant la gravité de la situation  durant les premières semaine de guerre , les ventes sont finalement suspendues le 15 août . Le 2 Septembre Napoléon III capitule à Sedan et le 4 la République est proclamée . 

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      Capitulation de Napoléon III     La Commune Hôtel de Ville incendié   

  Le 22 décembre 1870 c'est Jules Ferry qui préside le premier conseil du Mont de Piété sous la IIIème République . Les caisses sont vides et le gouvernement accède , grâce à l'entregent de Ferry , à la demande de crédit et il accorde 3.000.000 à 5.5% à l'établissement . Le Mont de Piété n'est pas au bout de ses peines !!! La Commune prend le pouvoir dans la capitale le 28 mars et l'une de ses premières décisions est de décider la fermeture du Mont de Piété considéré comme un monument de l'exploitation des pauvres par le capitalisme . Cette décision est loin de faire l'unanimité dans son sein . Finalement on maintient son ouverture mais on décide se supprimer toutes les charges , intérêts et frais des engagements inférieur à 50 francs ainsi que des dégagements gratuits qui causeront une perte de 188.000 francs !!! Craignant une ruine de l'établissement La Commune accepte d'abaisser à 20 francs le seuil d'exonération . Mr Thiers , triomphant en mai , refusera de la faire endosser par son gouvernement . Les affaires courantes reprennent dès la fin du printemps 1871 .

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 Le Mont de Piété , jusqu'à la Grande Guerre , n'aura matériellement que des problèmes d'expansion à résoudre . La question des commissaires-priseurs continuera de hanter les responsables de l'établissement jusqu'à le guerre de 14-18 . L'expansion des affaires s'accompagne d'agrandissements immobiliers qui seront constant jusqu'à la Grande Guerre . La maison du 19 rue des Blancs-Manteaux est achetée les immeubles du 20 , 14 et 22 de la même rue et celui du 57 rue des Francs-Bourgeois , ancienne rue de Paradis augmenteront successivement le patrimoine du siège . La succursale de la rue Bonaparte trop désormais , s'installe dans un hôtel du XVIIème rue du Regard donnant sur la rue de Rennes . Devant le nombre croissant de matelas encombrants et malsains ( plus de 160.000 !!! ) on loue à un certain Mr Gascoin une maison de 504 mètres carrés au 9 de la rue Mahler qui pourra en contenir 8.000 . Malgré les tiraillements qu'occasionnent toujours les commissaires priseurs qui souvent confondent leurs intérêts avec ceux de l'établissement surtout concernant l'estimation de pierres précieuses , l'année 1877 est la meilleure que le Mont de Piété ait connu depuis sa création . En 1183 la tour " Philippe Auguste " comprise dans l'enceinte du siège soulève des débats passionnés .

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        Tour de Philippe Auguste      Cour Framboisier de Beaunay

   La tour du mur d'enceinte de Philippe Auguste ( édifiée entre 1190 et 1220 ) qui se dresse près de la cour d'honneur du Crédit Municipal est un des derniers remparts construit par ce roi autour de Paris au XIIIème siècle . Mal entretenue elle menace de s'écrouler . Elle occupe un emplacement que convoitait l'établissement pour y construire de nouveaux magasins . Une polémique ayant à sa tête Victor Hugo s'éleva contre sa démolition . La tour sera finalement reconstruite dans un gout du XIXème siècle et le tracé de l'enceinte disparue figure toujours dans le pavement de la cour d'Honneur du Mont de Piété qui porte le nom de son fondateur , Framboisier de Beaunay . Jusqu'à la Grande Guerre le Mont de Piété déploiera dans le bâtiment une incessante activité . L'établissement est toujours en guère avec ses commissaires-priseurs a qui elle reproche leur philosophie mercantile incompatible avec l'esprit de bienfaisance du Mont de Piété en refusant souvent les gages " à trois francs " plancher des crédits accordés . Cela décourage la clientèle la plus pauvre , celle là même pour qui le Mont de Piété a été institué .  L'hygiène a toujours été un souci primordial pour le Crédit Municipal , tout particulièrement en ce qui concerne les matelas déposés en prêts . Après plusieurs essais des différentes méthodes de désinfection on retiendra le procédé Herscher  ( passage à l'étuve à 12O° ) qui tue les microbes sans abimer les matelas . Le Mont de Piété fait l'acquisition pour 60.000 francs de trois étuves , une pour la maison mère et deux autres pour ses succursales . On peut passer dans une machine 70 matelas par jour .

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  Un matelas sortant du séchoir ne contient plus que 20 grammes d'eau ... L'une de ces étuves restaurées , figure en bonne place rue des Francs-Bourgeois dans le vestibule qui mène à l'accueil de l'établissement . En cette fin du XXème siècle une succession d'évènements se produisent au Mont de Piété : abaissement des intérêts de prêts qui passent de 8.5% à 7% , surpression des commissionnaires et fermetures de tous leurs bureaux . On s'attaquera également aux commissaires-priseurs en réduisant leur droit de vente . Devant la baisse de fréquentation des malheureux due en grande part ie aux commissaire s-priseurs toujours a ussi timides dans l'estimation des gages . Le Crédit Municipal inaugure en 1892  le service des prêts sur les valeurs immobilières . Le succès est éclatant !!! Enfin pour conjurer la tendance à la raréfaction des affaires le Mont de Piété teste en 1895 , à titre d'essai , l'ouverture le dimanche de ses bureaux d'engagements . En cette fin de siècle la crise qui semblait marquer un ralentissement reprends de plus belle , à tel point que l'établissement se plaint de l'afflux de bicyclettes à la succursale de la rue de Rennes !!! Une question se pose en 1896 doit-on employer du personnel féminin alors que parmi les 536 employés de l'établissement certains apparaissent en surnombre , mais de fait on en verra bientôt !!!   

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           Photos aimablement envoyées par monsieur Candiard directeur du Crédit Municipal 

     L'arrivée du nouveau siècle est marqué par un sentiment de décadence s'installe au Mont de Piété . La diminution du solde des objets en magasin qui est la meilleure mesure de son activité fondamentale est constante depuis dix ans . De nombreux autres paramètres entrent en jeu : l'argent métal n'a cessé de baisser depuis vingt ans , les vêtements usagers ne sont plus acceptés à tel point que même de marché du Temple à dû fermer , les prêts immobiliers pourtant si prometteurs diminuent et enfin la concurrence toujours très actives des officines de prêts plus ou moins clandestines qui le monopole du Crédit Municipal n'est qu'un mythe !!! S'ajoutent également des erreurs de stratégies comme le mauvais choix d'implantations des bureaux auxiliaire .Tout concorde et à la veille de la Grande Guerre le Mont de Piété est menacé . Seul projet novateur en 1913 le prêt sur automobiles après plus de vingt ans de discussions , malgré le peu d'empressement des commissaires-priseurs . Un garage sera construit du coté de la Porte Saint-Ouen , royaume des taxis . 

 

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                       Garage du Crédit Municipal - Voitures mises en gage 

  Avant la Grande Guerre qui allait tout changer la décadence du vieux Mont de Piété est tel , que sa direction examine le sort de ses homologues étrangers , dans l'espoir d'en tirer des leçons . Dès le début de la guerre les prêts sont limités à 50 francs . Les bureaux auxiliaires sont fermés faute de personnel . Après avoir frôlé la cessation de paiements au début de la guerre , l'horizon s'éclaire enfin pour le Mont de Piété qui voit le Préfet de la Seine autoriser la souscription d'un emprunt de 2.000.000 de francs à 5% , ce qui lui permettra de fonctionner durant toute la période d e la guerre au prix d'une profonde réorganisation plus que nécessaire . Le 21 novembre 1918 le retour des gages s'achève dans une ambiance triomphale , celle de la victoire .

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                                 Raymond Poincarré

 Le Président Raymond Poincaré signe un décret transformant radicalement le Mont de Piété . Au prix d'un changement de nom le vieux Mont de Piété allait accéder , sinon à l'indépendance , mais à une autonomie véritable , le Crédit Municipal était né . La guerre avait réussie à imposer ce qu'un siècle de réflexions , de résolutions et de réclamations n'avaient pu obtenir . De 1919 à 1940 le Mont de Piété oscillera entre incertitudes et scandales . Il va gagner de l'indépendance , de l'importance et changer de nom . Les prêts sur automobiles désormais officiel le 1er janvier 1925 remporte un succès inouï . On agrandi la succursale de la rue Servan pour en accueillir d'avantage . Ce n'est plus 200 voitures par an qu'il faut entreposer mais 2000 !!! On n'a jamais manifesté pareil enthousiasme depuis la création du Mont de Piété . En 1930 une nouvelle forme de fraude est dénoncée  par le chef des magasins . Des bijoux et les pièces d'orfèvrerie étaient retirés dans les 3 jours après leur dépôt pour prendre le chemin des Magasins Généraux du quai de Jemmapes qui pratiquaient des taux de prêt  supérieurs à ceux du Crédit Municipal .

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                                         Alexandre  Stavisky

  Il souffrira également de l'affaire Stavisky . Cet escroc hors pair monta un formidable trafic de faux bijoux au détriment des Crédits Municipaux et tout particulièrement ceux de Bayonne et d' Orléans . Dès 1936 le Crédit Municipal se trouve dans l'obligation de limiter ses gros prêts . Les dernières années de l'entre-deux-guerre seront aussi " mélancolique " dans l'établissement qu'ailleurs . Les généreuses erreurs du Front Populaire introduiront le désordre dans l'économie où la crainte d'une nouvelle guerre laissera libre cours aux ambitions d'Hitler . Quelques scandales comme celui d'un trafic de Citroën volées distraient de la morosité ambiante . La guerre est déclarée le 3 septembre 1939 . Le Crédit Municipal se préoccupe de faire évacuer sur la province les objets sur lesquels ont été prêtés plus de 500 francs . On choisit de les entreposer dans le château de Montigny qui est loué sur le champs . Devant l'avancée des troupes allemandes il apparait très vite que le château de Montigny se trouve trop près de Paris .

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      Château de Montignac        Château de Cazelles         Château de Requista  

  On décide d'évacuer les " gros bijoux " dans l'Aveyron près de Villefranche-de-Rouergue dans trois petits châteaux : Cazelles , Frégérac et Requista , seuls les " petits bijoux " resteront à Montigny . Le Crédit Municipal ne souffrira pas trop de la guerre en grande partie grâce aux qualités et au dévouement exemplaires du personnel . Après le choc de la défaite et l'armistice , la routine reprends ses droits . Le siège , les succursales et les bureaux reprennent simultanément leurs opérations. Les comptes de dépôts sont lourdement ponctionné par les déposants inquiets . La Banque de France avance 40.000.000 de francs jusqu'à la Libération . Le nombre de gages ne cesse de diminuer . Les contraintes de l'occupation pèseront sur l'établissement comme sur le reste de la France . Le Crédit Municipal sera contraint d'ouvrir une agence à Vichy pour être présente dans la capitale de l'État français .

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  Après la guerre la situation du Crédit Municipal est aussi désespérée qu'en 1918 !!! On décide de réduire le personnel , 621 salariés l'effectif passe à 541 . On décide également de supprimer le plafond des comptes de dépôt . Devant la stagnation inquiétante des opérations on constate en 1950 que toutes les agences sont déficitaires sauf celle de la rue Joubert qui a doublé son chiffre d'affaires grâce aux citadins fortunés qui la fréquentent . Aussi décide t-on d'ouvrir une autre "succursale de luxe" rue Pierre Charron . Ces mesures portent leurs fruits et les affaires reprennent ; mais ce succès ne peut enrayer la tendance générale à la baisse . Seule ombre au tableau l'écart sans cesse grandissant entre le montant des capitaux payés et les disponibilités de la caisse . Un nouveau scandale éclabousse le Crédit Municipal avec l'affaire Laniel à qui l'établissement avait consenti de nombreux prêts contre des titres des établissements Hamelle . En mai 1954 le cours de l'action s'effondre et la cotation est impossible et la société Hamelle est contrainte au dépôt de bilan ce qui occasionne une perte de 79.000.000 pour le Crédit Municipal !!! La IVème république fait un cadeau au Crédit Municipal le 11 juin 1954 en l'autorisant de prêter aux fonctionnaires .

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              Edgar Faure 

   Le président du Conseil Edgar Faure précise en ces termes la fonction des anciens Monts de Piété : " Les caisses du Crédit Municipal sont des établissements publics d'aide sociale dotés de la personnalité morale et de l'autonomie financière  ils ont pour mission de combattre l'usure par l'octroi de prêts sur gages , d'avances sur titres et valeurs mobilières , d'avances sur pensions et de prêts nantis sur le salaire des fonctionnaires " . Le retour aux affaires du Général de Gaulle et la fondation de la Vème république n'améliore pas la situation . La belle époque du prêt sur gages est révolu depuis longtemps . Le prêt sur automobiles engendre d'énormes pertes et en 1962 le garage de la rur Duranti est vendu à la ville de Paris . Seule embellie éphémère l'arrivée des rapatriés d'Algérie qui engagent en masse meurs bijoux . En 1964 toutes les agence sont déficitaires . On décide de fermer les agences Duranti et Victoire et de vendre leurs immeubles . En quelques années la plus grande partie du patrimoine immobilier accumulé en un siècle et demi sera aliéné , tandis que le siège s'enfoncera dans la décrépitude et la somnolence .  

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         Giscard d'Estaing                Jacques Chirac 

  Le Crédit Municipal survit tant bien que mal jusqu'en 1977 où le Président Valéry Giscard d'Estaing décide rendre un maire à Paris . Jacques Chirac , maire de Paris , devient le protecteur de cette institution . Ses conclusions sont si sombres que l'on songe une fois de plus à le liquider mais sa fermeture aurait entrainée de trop nombreuses difficultés et on décide de le maintenir  moyennant quelques transformations . En 1984 , le maire de Paris nomme l'économiste Yves-Marie Laulan à la tête de la vieille maison afin de dresser un état des lieux pour une refonte totale . Tout d'abord on commence par liquider ce qu'il reste du patrimoine immobilier de l'ancien Mont de Piété en dehors du siège ; puis on décide fermer les six agences restantes dont celles de la rue de Rennes et de la rue Pierre Charron . Le produit de leurs ventes permit la restauration et l'embellissement et la restructuration de la rue des Francs-Bourgeois .

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   Par la loi du 24 Janvier 1984 le Crédit Municipal de Paris est assimilé aux établissement de crédits et reconnu comme banque à part entière . Il se lance dans des nouvelles activités de garde , baptisées  Munigarde et de conseil baptises Municonseils . Le Crédit Municipal propose aux possesseurs d'objets précieux des chambres fortes climatisées de grands volumes parfaitement sécurisées . Il finance aussi l'acquit ion d'objets d'arts et de collection , consent des prêts sur immeubles très avantageux . Municonseil est une société de conseil en placements et cessions qui apporte une assurance juridique et fiscale . Art et Patrimoine enfin , est un service de conseil et d'assistance pour l'acquisition d'oeuvres  d'arts . Des ventes spécifiques d'argenterie , de bijoux et de fourrures y sont faites deux fois par semaine . Le Crédit Municipal de Paris inscrit dans la loi bancaire de 1984 n'a rien n'avoir d'une banque .

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   Son personnel ignorant tout du métier fut entièrement renouvelé par de jeunes spécialistes de la gestion et du crédit , opération facilité par l'ancienneté . Les plus jeunes furent " repris " par la ville de Paris . A partir de 1987 huit agences furent ouvertes autour de Paris ( Antony , Chartres , Corbeil , Courbevoie , Melun , Saint-Denis , Saint-Germain et Versailles ) . Elles sont toutes rentables aujourd'hui . Le problème récurrent des commissaires priseurs fut enfin réglé . Ils sont désormais nommés par le directeur du Crédit Municipal sous l'avis de leur compagnie , il garde la possibilité de pouvoir les révoquer à tous moments . Aujourd'hui une équipe de quatre commissaires priseurs est attaché à l'établissement et travaille en pleine harmonie avec la direction générale ; il aura fallut deux cents ans pour en arriver là !!! En 1992 l'établissement est placé sous la responsabilité de la ville de Paris qui en devient l'actionnaire unique tandis que celles des prêts bancaires revient revient à sa filiale CMP-Banque . Enfin le Crédit Municipal de Paris se voyait reconnaitre une vocation culturelle outre sa vocation sociale d'origine .

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                                Les ruches du Crédit Municipal 

  En 1993 le Crédit Municipal de Paris est toujours un établissement public administratif  ( E.P.A ) bien qu'il soit devenu banque donc tributaire du marché et soumis à la concurrence , il ne renie en aucune manière sa vocation sociale d'origine  . A ce titre il doit respecter les règles de l'équilibre comptable administratif . Il a enfin terminé sa longue mutation , bien que différent de ce qu'il fut pendant deux siècles . La conjonction de ces facteurs lui confère une place unique parmi les institutions bancaires . La diversification de ses activités lui permet d'amortir les crises . Cette mutation s'est faite sans aides par autofinancement . En 1992 , la rentabilité de l'établissement à été de 10% . L'année d'après , Yves-Marie Laulan remettait à son successeur une banque en parfaite santé . S'appuyant sue le savoir faire social qui ne s'est pas démenti depuis 230 ans , le Crédit Municipal dispose depuis 2009 , d'un service de microcrédit pour les personnes n'ayant pas d'objets à engager . Il suit en cela la modernité de notre époque !!! Sa vocation sociale en fait sa force et sa grandeur . 

   Bibiographie : " Histoire du Mont de Piété " Eric Deschodt  . 

  Je dédie ce travail à Mr Candiard et à sa collaboratrice Mme Stauffer Olivia , qu'ils en soient ici grandement remerciés !!!  

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                                         Mr Bernard Candiard 

  Vous pourrez visiter , si vous le désirez , le Crédit Municipal de Paris lors des prochaines " Journées du Patrimoine " et acquérir du miel du rucher de chez " Ma Tante " pour les plus chanceux d'entre-vous !!!  Je joins quelques photos de cette chaleureuse journée de " retrouvailles " qui m'a permis de mieux connaitre le Crédit Municipal de Paris et , je l'espère vous avoir tant soit peu intéressé . Vous serez maintenant incollable sur l'histoire de " Chez ma tante " !!!  

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   Les Retrouvailles  des anciens élèves du Lycée Paul Eluard de Saint-Denis chez " MaTante "

 

   Accueil de Monsieur Candiard chez  " Ma Tante "

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   Le Buffet

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  Le Repas 

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   Un joyeux anniversaire 

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  Le récital de Mr Cohen 

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