Bien peu de parisiens connaissent l'histoire de leurs gares !!! Pourtant chacune d'entre elles recèlent une histoire passionnante et bien souvent méconnue . Aujourd'hui je me propose de vous faire découvrir celle de la Gare de l'Est . Si ce n'est pas la plus grande gare parisienne c'est certainement celle qui est la plus chargée d'histoire !!! Partons ensemble à sa découverte , vous allez allez de surprise en surprise !!!
La Gare de l'Est
La capitale a été progressivement dotée " d'embarcadères " édifiés dans Paris par les différentes compagnies de chemin de fer au départ de leurs grandes lignes . Le premier d'entre eux est celui de Saint-Lazare bâti en 1837 pour la ligne Paris-Saint-Germain-en-Laye . Sont ensuite construites la gare Montparnasse et la gare d'Austerlitz en 1840 , la gare du Nord en 1846 et enfin en 1849 la gare de l'Est et la gare de Lyon . En raison de l'importance croissante du trafic , ces gares ne cesseront maintes fois d'êtres modifiés , agrandies , modernisées et voire détruites et entièrement reconstruites comme ce fut le cas pour la gare Montparnasse .
Embarcadère Saint-Lazare Gare Saint-Lazare Gare d'Austerlitz
Gare du Nord Gare de Lyon Gare Montparnasse
Ancienne gare Montparnasse Démolition de la gare Montparnasse
La Gare de l'Est
La gare de Paris-Est , dite aussi gare de l'Est ( initialement appelée gare de Strasbourg ) est l'une des six gares terminus du réseau SNCF à Paris . Proche de la gare du Nord , elle est située dans les Xème arrondissement . Avec 34 millions de voyageurs par an elle n'est que la cinquième gare de Paris , malgré l'affaiblissement de son trafic depuis la création du RER , son activité devrait croître d'années en années avec le développement du TVG Est , mis en service en 2007 , avec un surplus de 22 % .Sa façade ferme la perspective de l'axe nord-sud percé par le baron Haussmann constitué principalement par le boulevard de Strasbourg . L'avenue de Verdun , proche de la gare , a été amorcée en 1929 , lors de l'agrandissement de la gare de l'Est .
La place qui se trouve devant la gare était occupée par la foire Saint-Laurent , une des plus importantes foire de Paris . Établie dès 1344 dans l'enceinte de l'abbaye des frères de Saint-Lazare (léproserie de Saint-Ladre), la foire Saint-Laurent fut fixée, au XVIIIe siècle, du 9 août (veille de la saint Lazare) au 29 septembre (jour de la saint Michel) . La foire Saint-Laurent était le rendez-vous des artisans, des commerçants et des bourgeois, et se déroulait en plein air, tandis que la foire Saint-Germain, abritée des intempéries, servait plutôt de vitrine au commerce de luxe (bijoux, porcelaine, instruments de musique, estampes) . De nombreux artistes et troupes de la foire Saint-Germain s'y produisent aussi, puisque l'une a lieu au printemps et l'autre en été. Cette alternance permet au public de suivre ses spectacles préférés et, peu à peu, s'installe une sorte de véritable « feuilleton » théâtral, une pièce étant commencée à Saint-Germain pour être continuée à Saint-Laurent .
La Foire Saint-Laurent
Construite en limite d'urbanisation , sur le site de l'Enclos Saint-Laurent . la gare de l'Est fut ouverte en 1849 par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Strasbourg sous le nom " d'embarcadaire de Strasbourg " . Elle comprenait alors que deux voies à quai pénétrant dans le hall . Cette partie ancienne correspond au hall " Grandes lignes " actuel . C'est sur les plans de l'architecte François-Alexandre Duquesnay élève de Charles Percier ( 1790-1849 ) que l'ingénieur Pierre Cabanel de Sermet ( 1801-1875 ) commence les travaux de construction de la nouvelle gare en 1847 , travaux qui coûteront 18 millions de francs . A cette époque il existe une opposition entre les compagnies ferroviaires qui veulent limiter les coûts d'exploitations en utilisant une seule gare terminus pour desservir plusieurs lignes et les ingénieurs de l'Etat qui estiment que des gares séparées améliorent la qualité de l'exploitation . Pour la ligne Paris-Strasbourg grâce à la ténacité de Cabanel de Sermet la décision est prise de construire une nouvelle gare séparée de la gare du Nord . Elle sera inaugurée par le président Louis Napoléon Bonaparte , le futur Napoléon III , en 1850 . Appelée primitivement gare de Strasbourg elle ne prendra le nom de gare de l'Est qu'en 1854 .
Contruction de la gare de l'Est Gare de l'Est en 1890 Gare de l'Est en 1930
Le sommet du fronton Ouest est orné d'une statue du sculpteur Philippe Joseph Henri Lemaire ( 1798-1880 ) représenant la ville de Strasbourg , on lui doit également le relief " Le Jugement dernier " qui orne le fronton de l'église de la Madeleine à Paris . Une sculpture figurant Verdun , œuvre du sculpteur Henri Varenne ( 1860-1933 ) , orne le fronton Est de la gare , il est également l'auteur des sculptures qui ornent la gare des Bénédictins à Limoges . Au milieu du hall " Alsace " , hall ouest de la gare se trouve incrusté dans le sol un macaron marquant le point kilométrique zéro de la ligne Paris-Strasbourg . La gare pour ses façades , ses toitures ainsi que ses deux halls d'arrivée et de départ , fait l'objet d'une inscriprion au titre des Monuments Historiques depuis le 28 décembre 1984 .
Strasbourg Verdun Point kilométrique zéro
En effet en 1853 , suivant la volonté de l'empereur Napoléon III qui souhaite regrouper les nombreuses compagnies de chemin de fer existantes , la Compagnie de Paris à Strasbourg fusionne avec d'autres d'importance un peu moindre, comme la Compagnie du chemin de fer de Montereau à Troyes ou en 1854 la Compagnie du chemin de fer de Strasbourg à Bâle, pour former la Compagnie des chemins de fer de l'Est . C'est en 1854 on procède à son premier agrandissent consécutif à la mise en service de la ligne Paris - Mulhouse dont la nouvelle compagnie avait obtenu la concession . La gare compte alors quatre voies à quai , dont deux nouvelles à l'extérieur du hall . La ligne est elle-même dédoublée , de deux à quatre voies , jusqu'à la bifurcation de Noisy-le-Sec , point où les lignes de Strasbourg et de Mulhouse se séparent .
Affiches publicitaires des Chemins de Fer de l'Est
Particularités du Réseau de l'Est
Ces particularités tiennent essentiellement à l'histoire tourmentée de l'Alsace et de la Lorraine . Le réseau de l'Est fut exploité successivement par la Compagnie des chemins de fer de l'Est de 1864 à 1871 , la Direction générale impériale des chemins de fer d'Alsace-Lorraine EL ( Elsass-Lothringen ) de 1871 à 1918 , l'Administration des chemins de fer d'Alsace-Lorraine (AL) de 1919 à 1938 , la Deutsche Reichsbahn (DR) de 1939 à 1945 d'où il en découle un parc vapeur caractéristiques avec peu de locomotives de vitesse (type S) et un nombre important de locomotives-tender (type T) mixtes (voyageurs et marchandises) , et enfin la Société Nationale des Chemins de fer Français (SNCF) jusqu'en 1997. Aujourd'hui ce réseau est la propriété de Réseau ferré de France (RFF) et exploité principalement par la SNCF comme l'ensemble du réseau ferroviaire national français . Étant constitué sur les bases d'un réseau ferré allemand, il en garde de fortes caractéristiques .
Affiches publicitaires des Chemins de Fer d'Alsace et de Lorraine
Pacific 231 type S12 242 TA 621 242 AT ( T16 Alsace-Lorraine )
Principale particularité , et pas des moindres , la circulation des trains se fait à droite ( tout comme en Finlande en Russie et ... dans notre métro parisien !!! ) alors que dans le reste de la France les trains circulent à gauche . Il faut se rappeler que le chemin de fer est né et s’est développé en Angleterre où la circulation est à gauche ) . Pour la liaison Strasbourg - Paris-Est par exemple, il y a un échangeur ( saute mouton ) à la sortie de la Lorraine : la voie de gauche passe sous celle de droite, pour se retrouver à droite ! La signalisation est de type unifiée allemande , le matériel est pour l'essentiel de conception prussienne et les bâtiments , essentiellement les gares ont fait l'objet d'une conception soignée : ils étaient "l'image et la vitrine" de l'Allemagne aux portes de la France .
" Saute mouton " de Immling après Sarrebourg
La Gare de l'Est et les deux conflits mondiaux
Cette gare , tête d'une ligne stratégique vers l'Est de la France est aussi le lieux des grandes mobilisations et ce , au début des deux conflits mondiaux qui nous opposeront à l'Allemagne . A Paris, dès le 2 août 1914, la vie civile s'est soudain arrêtée , dans les premières heures, les alentours de la gare de l'Est ont été envahis par la foule des mobilisés. Sur les quais de la gare, on entend "A Berlin on les aura !!! " . Les jours et les semaines qui suivront verront le départ des " Poilus " pour l'enfer du front d'où , hélas , un grand nombre ne reviendra jamais !!! La gare accueillera les nombreux trains de permissionnaires et de blessés qui en grande partie seront pris en charge par l'hôpital militaire Villemin tout proche .
Mobilisation Générale Départ pour le front Retour des permissionnaires
Une " fausse Gare de l'Est " !!!
Saviez-vous qu'un Paris fictif fut créé par l'armée française en août 1917 afin de tromper les bombardiers Gotha qui , de nuit , ne se guident qu'au moyen d'une boussole et et de repères comme les boucles de la Seine ou le lumières des avenues . Des expériences seront d'abord menées sur la Champ-de-Mars à Paris . Du 3ème éage de la tour Eiffel les officiers peuvent constater que , grâce à des procédés lumineux on peut recréer des usines , gares de façon assez convaincantes pour tromper les pilotes allemands . Plusieurs sites sont étudiés à Saint-Denis , entre Chelles et Torcy , entre Maisons-Lafitte ou à Herblay où les boucles de la Seine rappellent celles de Paris intra-muros ... C'es finalement le projet situé entre Villepinte et Sevran dans l'est parisiens qui est choisi au lieu dit " de l'orme de Merlu " . On y construit une fausse Gare de l'est en bois , à grands renforts de lampes à acétylène et de toiles peintes posées sur le sol pour figurer les trains , ainsi que de fausses usines avec des hauts fourneaux recrachant de la fumée pour compléter l'illusion !!! N'oublions pas que la capitale est soumis à des tirs de canons de longes portées en 1918 . La fin de la guerre survient sans que l'on sache vraiment si ce subterfuge a véritablement été d'une grande utilité .
Le " faux " Paris Bombardement sur Paris en 1918
On a souvent désigné à tort sous ce nom de " Grosse Bertha " ( prénom de la fille de Friederich Krupp ) le canon utilisé pour le bombardement de Paris en 1918 mais il s'agit en fait d'un modèle bien différent . Il s'agissait en fait du canon construir dans les usines Krupp à Eissen " Lange Max " ( Long Max ) appelé Wilhelmgeschutze ( l'arme à Guillaume ) du nom du Kaiser . Ce canon conçu par le Dr Rausenberger prit comme base la pièce allemande à longue portée la plus puissante du moment, le Long Max sur lequel on monta un canon de calibre réduit mais à tube allongé. Lange Max ( long Max ) SK-L/45 était une pièce d'artillerie de marine montée sur rail. D'un calibre de 380mm pour une longueur de 17m , sa portée avec des obus de xxt était de 60 km . Les tubes des canons de Paris furent construits à partir des 9 tubes de marine de 350mm destinés au croiseur ERSATZ FREYA dont la construction avait été suspendue . Ce canon utilisé pour bombarder Paris pouvait tirer jusqu'à 126 km avec une assez bonne précision . Cachés dans la forêt de Saint-Gobain, près de Crépy-en-Laonnois, au nord-est de Paris ce canon est réglé sur le Palais de Justice sur l'île de la Cité dans le centre de Paris , pour une distance phénoménale de 121km. Une telle distance imposait d'ailleurs des calculs balistiques spéciaux incluant en autre la rotondité et la rotation de la terre. Une équipe de mathématiciens était spécialement venue de Berlin effectuer les calculs de pointage .
Canon " Lange Max " qui bombarda Paris en 1918
La fresque de Herter - " Le départ des poilus "
Dans le hall de l'aile gauche de la gare on peut admirer une peinture monumentale de 60 m² œuvre du peintre américain d'Alfred Herter ( 1871-1950 ) , exposée depuis 1926 , qui montre les soldats partant pour le front en 1914 . Elle fut peinte en souvenir de son fils, Everit Albert, tué près de Château-Thierry dans les derniers mois de la guerre et inaugurée en présence du Maréchal Joffre . Il s'est représenté à droite du tableau tenant un bouquet à la main , sa femme est complètement à gauche de la composition , se tenant les mains jointes , leur fils Everit -Albert est le personnage central qui salue du képi , la fleur au fusil . Dans une gamme de bleu et d'ocre avec des frottis, des hachurés très maîtrisés , le dessin est sur , sans gaucherie , tradition américaine de l'école ROCKWELL .... peinture narrative et tendre d'une grande maîtrise technique . Le tableau autrefois accroché sur le mur de droite était peu visible ,son châssis en bois , type alvéolaire "nid d'abeille" ne remplissait plus son office , la toile était sale et distendue avec des écaillements et perte de matières picturales . restaurée depuis février 2006 . Maintenant avec ses superbes couleurs,son châssis d'aluminium moderne et sa nouvelle place frontale il trône dans le hall de la gare .
" Le départ des poilus " - Alfred Herter
La gare sera à nouveau transformée entre 1924 et 1931 par l'ingénieur Bertaud , elle sera dédoublée prenant sa physionomie actuelle . La nouvelle partie située à l'Est est parfaitement symétrique de la première . La gare compte alors 30 voies à quai . Cet agrandissement entraîna une profonde modification du quartier . Dans le programme de la défense passive un pose de régulation souterrain a été construit sous les voies 2 et 3 peu avant la seconde guerre mondiale pour assurer la continuité de l"exploitation en cas de bombardement de la gare . Pendant le deuxième conflit mondial la gare de l'Est sera à nouveau le lieu de départ des soldats mobilisés . Elle retrouvera , comme en 1914 -1918 ses trains de permissionnaires et de blessés . A la fin de la guerre elle accueillera les convois assurant le retour les prisonniers de guerre et plus tard , presque dans l'indifférence générale , ceux des déportés et des survivants des camps de concentrations !!! Une plaque commémorative placée dans le hall de la gare rappelle ces douloureux moments de notre histoire .
Le retour des prisonniers de guerre gare de l'Est
Un bunker sous la Gare de l'Est !!!
La gare de l'Est fut à deux reprises un lieu hautement stratégique puisque que ce sont de ses quais que partirent en 1914 et en 1939 les trains transportant les soldats mobilisés vers le front de guerre . Dans le cadre de la défense passive , un abri fut construit peu avant le début de la Seconde Guerre mondiale sous les voies 2 et 3 pour assurer la continuité du service en cas de bombardement . Ce bunker, d'une surface de 120 m², comprenait 3 pièces principales : la salle de machinerie , le poste de régulation et le central téléphonique . Ce bunker pouvait accueillir 70 personnes. Des pédaliers reliés à des chaînes de vélo pouvaient être utilisés en cas de panne pour fournir l'électricité et la ventilation !!! Ce lieu n'a jamais servi aux Français mais... aux Allemands qui l'investirent peu après la Débâcle comme en témoignent quelques inscriptions en allemand encore visibles . Le ministère de la Défense continue à entretenir les lieux... La visite de ces lieux n'est possible que rarement.
Salle des machines Central téléphonique Poste de régulation
Dans le parking souterrain de la Gare de l'Est on peut découvrir une fontaine qui depuis l'arrivée du TGV Est a été miraculeusement conservé et restaurée . Ne manquez pas de vous rendre sur le remarquable blog " Paris-bise-art " de mon confrère pour découvir les photos de cette fontaine .
Fontaine dans le parking souterrain de la gare de l'Est ( Paris-bise-art )
La modernisation de la Gare de l'Est
La mise en service en 1962 de l'électrification 25 k V 50 Hz de la section Paris-Est -Château-Thierry , marque le début d'une nouvelle aventure pour la gare de l'Est . La SNCF a rénové la gare de l'Est pour une dépense de 60 millions d'euros à l'occasion de l'arrivée de la grande vitesse ferroviaire . Une superbe galerie marchande , accessible facilement grâce à de nombreux escaliers mécaniques , à été construite dans le sous-sol de la gare avec de nombreux commerces de luxe et même ... un petit bureau de poste , ce qui est bien pratique dans une gare !!! Cette galerie commerciale passera de 3200 à 5500 m² prochainement . En 2010, dans le cadre de l'année France-Russie, et à l'occasion de l'arrivée du Moscou express Paris-Moscou, elle est jumelée avec la gare de Biélorussie à Moscou . Le Buffet de la gare de l'Est, nouvellement installé dans l'ancienne consigne de style Art-déco est exploité par le groupe Flo et propose, notamment, des spécialités alsaciennes . Cette rénovation a été récompensée par un Brunel Award en 2008 . La gare de l'Est est tournée résolument vers l'avenir et est en passe de devenir une des plus belles gares d'Europe .
Galerie marchande de la gare de l'Est
L'Orient Express - Un train mythique
L'Orient-Express est un train de luxe qui, depuis 1883 , assure la liaison entre Paris (gare de Paris-Est), Vienne et Istanbul , desservant plusieurs capitales européennes . Dans les années 1920 , avec des artistes-décorateurs comme Prou ou bien René Lalique, le style « Orient-Express » atteignit son apogée. C'est après plusieurs changements d'itinéraire , deux guerres et enfin par l'abaissement continu de son prestige pendant la Guerre froide , que le service régulier vers Istanbul et Athènes cessa en 1977, vaincu par la faiblesse de sa vitesse commerciale (à peine55 km/h vers la fin) due aux interminables arrêts douaniers dans les pays communistes traversés , ainsi qu'au mauvais état de leurs réseaux, et malmené par la concurrence grandissante de l'avion .
Le Simplon-Orient-Express
Depuis 1982 , un nouveau train de luxe régulier, assuré par une compagnie privée , le Venice-Simplon-Orient-Express a pris le relais sur le trajet Boulogne-sur-Mer (désormais Calais) - Paris - Venise , via Innsbruck ou Vienne , avec parfois un prolongement vers Istanbul . L'appellation Orient-Express est cependant resté propriété de la SNCF , toute compagnie privée devant utiliser une autre appellation (comme le Venise-Simplon-Orient-Express) . Le Paris-Vienne a roulé sous l'appellation Orient-Express jusqu'en 2009 , date depuis laquelle son exploitation par la SNCF est toujours suspendue. Celle-ci vient de racheter au groupe Accor les sept voitures du Pullman-Orient-Express , restaurées par la Compagnie des wagons-lits , mais en vue de les incorporer dans les convois de la société Train-Expo ou de les proposer à la location, pour des entreprises ou des particuliers . Du fait de la crise économique, leur utilisation dans la circulation de dîners-voyages , assurée précédemment , n'est pas jugée viable pour le moment . Le Venise-Simplon-Orient-Express est considéré aujourd'hui comme le seul vrai Orient-Express en service .
Le Venise-Simplon-Orient-Express en gare de l'Est
Les " petits trains " de la gare de l'Est
Je suis sûr que vous ignoriez que les sous-sols de la gare de l'Est était le paradis des amateurs de modélisme ferroviaires . En effet elle accueille dans son sous-sol le siège de l'Association Française des Amis des Chemins de fer (AFAC), fondée en 1929. Celle-ci a aménagé plusieurs réseaux de modélisme ferroviaire à diverses échelles : HO (1/87e), O (1/43,5e) et I (1/32e), ainsi qu'une bibliothèque sur la thématique du chemin de fer . L'accès aux locaux se réalise par la rampe d'accès à la cour souterraine, à l'ouest du bâtiment-voyageurs . L'accès au public est autorisé le samedi de 15 h à 16 h 30 . Attention ce lieu n'est pas réservé aux enfants , mais seulement aux passionnés de modélisme ferroviaires !!!
Réseau HO de l'AFAC gare de l'Est
Le Métro - Gare de l'Est
La gare de l'Est est desservie par les lignes 4, 5 et 7. La station porte le nom de la gare de l'Est sous laquelle elle est construite. Son nom complet est d'ailleurs Gare de l'Est - Verdun . En 2004, elle était la cinquième station la plus fréquentée du réseau, avec 15,66 millions de voyageurs . Les voies des lignes 5 et 7 constituent un ensemble à trois quais et quatre voies : deux quais latéraux et un quai central commun aux lignes 5 (direction Bobigny ) et 7 (direction La Courneuve ) entre la deuxième et la troisième voie . La station de la ligne 4 présente une particularité : sa voûte est interrompue dans sa partie centrale, du fait de la présence au-dessus de la station des deux autres lignes. Celles-ci passent en effet sur un « pont » perpendiculaire à la ligne 4, ce qui donne un « plafond » plat . Cette station en courbe était , à l'époque des rames Spragues , la bête noire des conducteurs de la ligne 7 qui bien souvent engageait l'avant de leur rame sous le tunnel !!! De septembre 2006 à juin 2007, la gare de l'Est ainsi que sa station de métro ont subi une grande rénovation .
Gare de l'Est en 1953 Rame Sprague en 1960
Métro gare de l'Est en 2012
La Gare de l'Est et les peintres
Des peintres comme Edouard Cortès ou Maximilien Luce ont immortalisé la gare de l'Est à travers leurs différentes œuvres . En voici quelques reprodutions parmi les plus connues .
Edouard Cortes Maximilien Luce Peintre anonyme
J'espère vous avoir donné envie , à votre tour , de découvrir cette belle gare de Paris , méconnue malgré tous les trésors qu'elle renferme !!! Ne manquez pas , après votre visite de la gare de l'Est , de vous rendre dans le jardin Villemin tout proche , vous y découvrirez l'ancien couvent des Récollets magnifiquement réhabilité et comme les berges du Canal Saint-Martin sont toutes proches , vous n'avez donc aucune excuse de ne pas vous y rendre pour faire une jolie promenade . Vous découvrirez un quartier en pleine mutation !!!