Commissariat du Xe arrondissement
Découvrons ensemble l'histoire de ce curieux bâtiment qui abrite aujourd'hui le Commissariat du Xe arrondissement de Paris ainsi que la deuxième DPJ , situé 26 rue Louis Blanc .
La Rue Louis Blanc
Cette rue existait en 1730 entre la " Barrière du Combat " ( actuelle place du Colonel Fabien ) et la rue du faubourg-Saint-Martin . Elle devient la rue de la Voirie en raison de la voierie de Montfaucon toute proche . Appelée pafois rue de la Boyauderie , elle prend le nom de rue Dubois ( Préfet de Police qui avait interdit le travailler les boyaux dans Pais ) . En 1821 elle prend le nom de rue des Buttes-Chaumont . Elle sera prolongée en 1828 jusqu'à la rue Lafayette puis jusqu'à la rue Château-Landon En 1866 elle sera prolongée jusqu'à la rue du Faubourg Saint-Denis . En 1885 elle prendre le nom de l'homme politique Louis Blanc .
Les " 100.000 Chemises "
Ce bâtiment qui abtite aujourd'hui le commissariat du Xème arrondissement était autrefois un atelier de confection de l"enseigne belge " Les 100.000 chemises " qui le conservera jusqu'en 1982 . Il a été réalisé par l'architecte Charles Guirard de Montarnal natif de Moulins (1867-1947) . Admis à l’École Nationale des Beaux Arts en 1888 , il s’inscrit à l’atelier de Léon Ginain . Auteur de nombreux pavillons pour plusieurs expositions universelles en Europe et même à Hanoï (1904) où il obtient des prix, c’est foncièrement un éclectique qui emprunte quelques détails de style à l’Art nouveau . L’immeuble expose de façon brute sa structure en fer, laissée apparente, qui délimite de larges baies vitrées. Modestement, il est à rapprocher du Grand Magasin de la Samaritaine réalisé la même année par Frantz Jourdain dans le style Art nouveau. Après sa transformation en commissariat , l’immeuble a été très dénaturé .
Atelier de confection des " 100.000 chemises " 26 rue Louis Blanc
Maurice Schwob fondateur des " 100.000 chemises "
Né en 1838 en Alsace, Moïse Schwob, issu d’un milieu modeste , quitte sa région natale et s’installe à Paris en 1869 , y retrouvant quelques uns de ses frères . Lors de la guerre de 1870, Moïse Schwob opte pour la nationalité française comme , d’ailleurs, une grande partie de sa famille . Il se lance tout d’abord dans le commerce de calicots avec son frère , puis s’associe à César Bloch créant « Schwob et Cie » dont l’objet social se limite à « l’exploitation du commerce de chemises en gros » . En 1880, Moïse Schwob, qui s’est séparé de son associé , crée la «Maison des 100.000 Chemises » . Devant le succès , Moïse qui prend alors le prénom de Maurice en 1883 , ouvre de nombreuses succursales sur les artères commerçantes parisiennes . Ses ateliers devenant trop petits, il ouvre un vaste atelier 26 rue Louis Blanc à Paris en 1890 puis l’année suivante , une grande usine Creil qui fermera en 1952 et qui sera transférée à Châteauroux . Cette usine fermera en 2007 . L'ancienne entreprise des " 100.000 Chemises " est en cours de réhabilitation après un incendie pat l'OPAC 36 de Châteauroux . Elle devrait faire place à un nouveau quartier .
Maurice Schwob Usine des " 100.000 chemises " à Châteauroux
Usine des " 100.000 chemises " à Creil Usine des " 100.000 chemises " à Châteauroux
Bien peu de personnes qui franchissent la porte de ce commissariat de police qu'ils se trouvent dans un ancien atelier de confection de l'enseigne " Les 100.000 chemises " !