CITÉ DE LONDRES
La Cité de Londres
La Cité de Londres
Profitons que la grille d'entrée était ouverte et pénétrons ensemble à la découverte de cette curieuse petite ruelle .
La Cité de Londres
Cette voie du IXème arrondissement , dans le quartier Saint-Georges , est longue de 115 mètres et large de 3 mètres , commence au 84 bis de la rue Saint-Lazare et se termine 13 de la rue de Londres . Elle doit son nom tout naturellement au voisinage de la rue de Londres dans laquelle elle se termine . Au XIXème siècle, le passage de Londres qui était situé dans l'ancien 1er arrondissement, quartier du Roule, commençait entre les 96-98, rue Saint-Lazare et finissait au 13, rue de Londres . Cette voie a été formée en 1840 par M. Tessier, propriétaire du terrain sous le nom de « passage de Londres » . Petit havre de paix au milieu de l'agitations des rues alentours .
Cité de Londres
Rue de Londres
Le percement de la rue de Londres fut autorisé par ordonnance royale du 2 février 1826, et la nouvelle voie fut aussitôt ouverte sur les terrains appartenant à Jonas-Philip Hagerman et Sylvain Mignon . Cette rue du 9ème arrondissement est longue de 510 mètres . Elle débute au n°1 de la rue de Clichy et se termine place de l'Europe . Cette rue se trouvait sur sur l'emplacement de la " Folie Boutin " qui deviendra plus tard les " Jardins Tivoli " . On en trouve encore les traces au n° 88 de la rue Saint-Lazare avec le porche de l'entée des Bains de Tivoli . On lui donna le nom de la capitale de l'Angleterre . Souvenons nous que la première gare parisienne de chemin de fer " l'Embarcadère de l'Ouest " de la ligne de Saint-Germain-en-Laye se trouvait en 1836 à 1843 au débouché de la rue de Londres et de la place de l'Europe .
Jardins de Tivoli
Embarcadère de l'Ouest
ISCOM - Ecole Supérieur de Communication et de Publicité
ISCOM - Ecole Supérieur de Communication et de Publicité
Au numéro 7 de la Cité de Londres s'est installée en 1986 l'Ecole Supérieur de Communication et de Publicité ( ISCOM ) . L’ISCOM, Institut Supérieur de Communication et Publicité, a été fondé à Paris en 1986 et représente aujourd’hui un réseau de 8 établissements en France . Le programme Grande Ecole de l’ISCOM est construit en 4 ou 5 ans et propose plusieurs parcours aux étudiants. Il est conçu avec les professionnels du secteur et prépare à tous les métiers de la communication, du marketing, de la création. Généraliste et professionnalisant, il conjugue savoirs fondamentaux et culture professionnelle : la formation est rythmée de cas concrets, de challenges, de stages intégrés à la formation et aussi de projets associatifs menés par les étudiants. Ce programme ouvre également à des carrières à l'étranger et la dimension internationale est constante : échanges Erasmus, programme anglophone avec 100% des cours en anglais, programme franco-allemand, international week , jeu international , business game
ISCOM
Cité de Londres - Sortie vers la rue de Londres
Lors de l'une de vos prochaines promenades dans le quartier Saint-Lazare ne manquez pas de parcourir ce curieux petit passage .
L'HÔTEL DE VATRY
Hôtel de Vatry
Partons ensemble à la découverte de la passionnante histoire de l'Hôtel de Vatry qui est situé au n°8 de la rue de Londres dans le neuvième arrondissement non loin de la Gare Saint-Lazare .
La rue de Londres
Le percement de la rue de Londres fut autorisé par ordonnance royale du 2 février 1826, et la nouvelle voie fut aussitôt ouverte sur les terrains appartenant à Jonas-Philip Hagerman et Sylvain Mignon . Cette rue du 9ème et 10ème arrondissement est longue de 510 mètres . Elle débute au n°1 de la rue de Clichy et se termine place de l'Europe . Cette rue se trouvait sur sur l'emplacement de la " Folie Boutin " qui deviendra plus tard les " Jardins Tivoli " . On lui donna le nom de la capitale de l'Angleterre . Souvenons nous que la première gare parisienne de chemin de fer " l'embarcadère " de la ligne de Saint-Germain-en-Laye se trouvait en 1836 à 1843 au débouché de la rue de Londres et de la place de l'Europe .
Bal dans les jardins de Tivoli
Embarcadère de l'Ouest
L'Hôtel de Vatry
Alphée Bourdon de Vatry (1793-1871) avait commencé par embrasser la carrière militaire, puis il avait acheté une charge d’agent de change. En 1821 il avait épousé Rose-Pamela Hainguerlot, fille de Pierre-Laurent Hainguerlot fondateur de la compagnie du canal de l’Ourcq et l’un des fondateurs de la Caisse des comptes courants, une banque créée en 1796 et qui fusionnera en 1800 avec la Banque de France. ( Ref. " Paris Promeneur " )
Pierre-Laurent Hainguerlot Rose-Pamela Hainguerlot
Sépulture de la famille Vatry au cimetière du Père-Lachaise
Par la suite il se lancera en politique et sera successivement député de la Moselle et maire de Stains . Le couple Vatry partage sa vie entre son vaste hôtel parisien , bâti au n° 8 rue de Londres probablement entre 1850 et 1860 , l’abbaye de Chaalis acquise en 1850 et le château de Stains . Le château de " La Motte " à Stains . Très endommagé en 1870 le château sera rasé et le domaine loti en 1884 par les héritiers de son épouse, née Rose Augusta Emilie Paméla Hainguerlot (1802-1882). Le porche d'entrée du château de la Motte est toujours visible . La mairie de Stains occupe les anciennes écuries du château .
Hôtel de Vatry rue de Londres Abbaye de Chaalis
Porte d'entrée du château de la Motte à Stains
Mairie de Stains - Anciennes écuries du château de Stains
En 1861, les Vatry vendent leur hôtel à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans. Créée en 1838, cette compagnie privée de chemins de fer va petit à petit desservir tout le sud-ouest de la France. A Paris, elle a pour terminus la gare d’Austerlitz, puis dans la première moitié du XXe siècle la gare d’Orsay. Elle fait partie des cinq compagnies privées qui fusionnent le 1er janvier 1938 pour former la SNCF. Le siège social de la compagnie a d’abord pour adresse le n°11 rue de la Chaussée d’Antin, puis son Conseil d’Administration élit domicile dans l’hôtel de Vatry. A partir de 1938, le siège social de la SNCF va "coloniser" tout l’ilôt voisin, formé par la rue de Londres, la rue de Budapest et la rue Saint-Lazare . ( Ref. " Paris Promeneur " ) . Le siège social de la SNCF déménagera pour s'installer dans des locaux flambants neufs à la Plaine Saint-Denis à coté de la gare RER .
Compagnie de chemin de fer d'Orléans
En 2011 le siège de Google France s’installe à dans l’hôtel de Vatry, après une restauration méticuleuse et une modernisation des espaces. Les 500 salariés de la filiale y disposent de bureaux ultramodernes, de salles de réunions, de pods (espaces dédiés aux visioconférences avec les googlers du monde entier), de micro-cuisines où tout est gratuit, d’une grande cantine, d’une ballroom installée dans l’ancien salon de réception . Les locaux de Google France accueillent également le siège du 1er googleplex pour l’Europe du Sud et de l’Est, le Moyen-orient et de l'Afrique .
Le siège de Google France rue de Londres
Que d'aventures a traversé l'Hôtel de Vatry , passant d'une demeure historique au siège de la SNCF puis à celui d'un géant de l'informatique !
LES COLONNES OUBLIÉES DE LA PLACE STALINGRAD
Colonnes " oubliées " de la Place Stalingrad
Lors de l'une de mes promenades autour du Bassin de La Villette au niveau de la place de Stalingrad j'ai été surpris de voir ces colonnes abandonnées à leur triste sort sans que je sache exactement la raison . C'est monsieur Jean-Paul Devienne , l'auteur d'un remarquable blog sur Paris " Paris - Bise- Art " qui a comblé ma curiosité et m'a donné les explications que je me fais un plaisir de partager avec vous chers lecteurs et lectrices .
La Ligne 2 du métro " Nation-Porte-Dauphine " - Tronçon aérien
La ligne 2 , qui s'étire sur 12,4 km, a été établie en viaduc sur près de deux kilomètres, soit sur environ 20 % de sa longueur, avec quatre stations aériennes, posées sur des piliers de fonte. Ce n'est pas par mesure d'économie (une ligne aérienne sur viaduc coûte en effet deux fois plus cher qu'une ligne en souterrain), mais parce que le trajet présente des obstacles infranchissables autrement : le canal Saint-Martin, puis l'immense tranchée des lignes de chemin de fer de l'Est, suivie de la tranchée encore plus large des lignes du Nord . Sachez qu'autrefois la station de métro Stalingrad s'appelait " Aubervilliers " puis en 1942 " Aubervilliers - Boulevard de La Villette . Elle prendra le nom définitif de Stalingrad en 1946 en référence à la bataille de Stalingrad qui eut lieu lors de la seconde guerre mondiale .
Construction de la ligne 2 du métro Construction de la station Stalingrad
Viaduc de Stalingrad
Les colonnes " oubliées "
A l'extrémité sud du bassin, côté quai de la Seine, quatre colonnes en fonte paraissent incongrues... Elles soutenaient naguère le viaduc du métro tout proche. Lors du ré-aménagement de la place de Stalingrad, par déplacement d'appuis , elles sont devenues surnuméraires. Plutôt que de les mettre au rebut, elles ont été utilisées comme habillage du système d'aération de l'usine souterraine de traitement des eaux installée sous le quai. Cette usine fera l'objet d'un article prochainement .
Remplacements des anciennes colonnes en fonte pat des piliers en pierre
Un grand merci à monsieur Jean-Paul Devienne pour toutes ses explications .
CHAPELLE NOTRE-DAME DE LA CONSOLATION
Chapelle Notre-Dame de la Consolation
Partons ensemble à la découverte de la Chapelle Notre-Dame de la Consolation qui se trouve 23 rue Jean Goujon dans le VIIIème arrondissement de Paris non loin des Champs-Elysées . Cette chapelle peu connue des parisiens est, comme vous allez le découvrir , un lieu ô combien chargé d'histoite ! Cette chapelle est dédiée à la mémoire des victimes de l'incendie du Bazar de la Charité qui eut lieu à cet emplacement le 4 mai 1897 .
Le Bazar de la Charité
Œuvre de bienfaisance parisienne fondée en 1885 et présidée par le baron de Mackau, le Bazar de la Charité revêt un caractère mondain , auquel participent tout le gotha de la haute société et de la haute bourgeoisie , dont Sophie - Charlotte duchesse d’Alençon , sœur de l’impératrice Elisabeth d'Autriche ( Elisabeth Wittelsbach ) , plus connue sous le nom de " Sissi " mariée à l'empereur François-Joseph d'Autriche . Elle repose dans la Chapelle Royale des Orléans à Dreux . Le gisant la représentant placé sur sa tombe est l'oeuvre du Sculpteur Barrias .
La duchesse d'Alençon François-Joseph d'Autiche Elisabeth d'Autriche
Tombeau de la duchesse d'Alençon - Chapelle Royale à Dreux
Le Bazar prend ses quartiers rue Jean-Goujon, près des Champs Elysées, dans un baraquement en bois de 80 mètres sur 13 mètres. Pour le décorer, on reconstitue une rue du Vieux-Paris médiéval faite de bois blanc et de carton pâte et recouverte d’une toile goudronnée dissimulée par un vélum blanc pour réaliser une verrière à faible coût. Le Bazar , inaugré par le nonce apostolique Eugenio Clari , ouvre le 3 mai 1897 en présence d'au moins 1200 personnes qui se pressent dans le hangar .
Bazar de la Charité - Reconstitution d'une rue de Paris
Le tout nouveau cinématographe constitue la grande attraction de cette fête. Vers 16 h 30, la lampe de projection du cinématographe a besoin d'éther et il faut remplir la réserve. Le projectionniste demande à son assistant d'allumer une allumette, mais l’appareil est mal isolé, et les vapeurs d'éther s’enflamment et embrasent rapidement les décors .
Appareil de projection à vapeur d'ether
L’incendie déclenche une panique collective qui provoque un encombrement , aggravé par le peu de portes de sortie et par les tenues très amples des dames . Les victimes tombent suffocantes, piétinées et brûlées par le feu et les gouttes de goudrons . En moins de quinze minutes après le début de l’incendie, tout est consumé , il reste que des cendres et des corps carbonisés ou asphyxiés . Les statistiques officielles des victimes montrent qu'il y a eu 111 victimes pendant l'incendie , 10 morts des suites de l'incendie, soit un total de 121 personnes , 110 femmes dont la plupart étaient de riches aristocrates . On dénombrera également 255 blessés .
Un hommage national est célébré le 8 mai 1897 à Notre-Dame en présence du président de la République Félix Faure.
Incendie du Bazar de la Charité
Incendie du Bazar de la Charité en 1897
Il y a beaucoup de sépultures au Père-Lachaise qui renferment des victimes de l’incendie. Par arrêté préfectoral en date du 28 février 1899, il a été décidé d’octroyer une concession gratuite. La Ville de Paris se chargeant d’élever un monument aux victimes non reconnues de l’incendie. Le monument se trouve dans la 92eme division du cimetière , il est entretenu par la ville de Paris .
Cimetière du Père Lachaise - Monument aux victimes du Bazar de la Charité
Fait troublant , le 21 mars 1897 , une voyante , Mademoiselle Couedon , avait annoncé la tragédie en ces termes .
« Près des Champs-Elysées,
Je vois un endroit pas élevé
Qui n'est pas pour la pitié
Mais qui en est approché,
Dans un but de charité
Qui n'est pas la vérité.
Je vois le feu s'élever,
Et les gens hurler,
Des chairs grillées,
Des corps calcinés,
J'en vois comme par pelletées. »
Chapelle Notre - Dame de la Consolation
La Chapelle Notre-Dame de la Consolation est construite sur l'emplacement du bazar de la Charité . Cette chapelle expiatoire est dédiée aux victimes de l'incendie du Bazar de la Charité qui eu lieu le 4 mai 1897. Son architecte, Albert Guilbert, obtint une des médailles d'or de l'exposition universelle de 1900 pour son édification. Elle est inaugurée le 4 mai 1904.
Chapelle Notre-Dame de la Consolation
La voussure du portail est surmontée de deux statues symbolisant la charité et la foi. Sous ces vertus sont inscrites la dédicace « A Notre-Dame de Consolation » . Un couloir entoure la chapelle. Passant également autour de l'abside, il est parcouru par un chemin de croix décoré de sculptures mortuaires dédiées aux victimes de l'incendie de 1897. Louis-Auguste Hiolin réalisa les sculptures intérieures et Henri Carot les vitraux (dont ceux de l'Assomption de Marie et de la Vierge de Pitié). Albert Maignan, assisté par Henri Zo, peignit la coupole en l'ornant d'une colombe représentant l'Esprit saint. Des urnes cénotaphes ceignent le chœur et la nef qui peut accueillir 150 personnes et la crypte 300 personnes
Crypte de la Chapelle Notre-Dame de la Consolation
Au cours du XXème siècle, deux congrégations se sont succédé afin que soit perpétué le culte : les sœurs auxiliatrices du Purgatoire (de 1900 à 1953) et la Mission catholique italienne de Paris (de 1953 à 2012) dont les pères Scalabriniens et les fidèles se sont relocalisés à l'église Saint-Pierre-de-Chaillot en janvier 2013. En mars 2013, la chapelle est dévolue à la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X .
Messe tridentine en latin selon le rite de Saint-Pie V
Ne manquez pas d'aller visiter cette magnifique chapelle lors de l'une de vos prochaines promenades et ayez une petite pensée pour les victimes de l'incendie du Bazar de la Charité .
L'incendie du Bazar de la charité en 1897
DES " HIRONDELLES " DANS LA POLICE
Les " Hirondelles "
Partons ensemble à la découverte de l'histoire de la brigade d'agents cyclistes de la Préfecture de Police de paris que les parisiens appelèrent familièrement les " Hirondelles " .
Les bicyclettes " Hirondelle "
Manufacture d'armes et de cycles de Saint-Étienne
" Hirondelle " est une marque française de bicyclettes et de tandems construits à Saint-Étienne par la société " Manufrance ". Manufrance étant l’appellation commerciale de la Manufacture française d’armes et cycles de Saint-Étienne . Elles furent commercialisées des années 1900 aux années 1960. Des motocyclettes Hirondelle furent également fabriquées par Manufrance dans les années 1950 . Cette manufacture sera construite en 1864 et elle fermera définitivement en 2001 . Le bâtiment dit « de l'horloge », la grille, le portail, les jardins, les murs de soutènement, les balustres, le monument aux morts, la grande usine appelée « double H » avec sa salle des moteurs, l'ancienne usine des meules et l'atelier d'ajustage ont été inscrits au titre des Monuments Historiques par arrêté du 20 mars 2006 .
Bicyclettes " Hirondelle "
La Brigade d'agents cyclistes de la Préfecture de Police de Paris
Le Préfet de Police Louis Lépine lors des crues de la Seine en 1910 à Ivry
L'agent cycliste à été créé par le Préfet de Police Louis Lépine en 1900 pour assurer une surveillance de nuit dans les quartiers de Paris. Leur efficacité entraîna la création d'une Brigade cyclistes en 1901 et leur surnom "Hirondelles" leur fut donné parce que leur vélo de marque " Hirondelle " fabriqué par " Manufrance " portait ce nom , et que leur pèlerine flottant au vent leur donnait une silhouette évoquant l'oiseau du même nom. Chaque arrondissement de Paris était pourvu de trois brigades cyclistes de quatre agents, placés sous l'autorité d'un sous-brigadier. Ils achetaient leur vélo pour lequel une indemnité leur était versée . A La différence de la Sûreté Nationale, la Police Parisienne étant une police Municipale jusqu'en 1966, les agents cyclistes achetaient le vélo de leur choix , le plus souvent de la marque " Hirondelle " . Les vélos étaient équipés de selle de grande qualité de la marque "Idéale". La sonnette de leurs bicyclettes était siglée " Sûreté Nationale " . Ils recevaient une prime d'achat puis une prime d'entretien. Le vélo leur appartenait. Les candidats étaient formés à l'école Pratique des Gardiens Cyclistes pour intervenir sur des missions de surveillance et d'intervention. En 1950 il y avait 2819 hirondelles à Paris et en Banlieue 2644. Puis avec l'arrivée des moyens mobiles 2 roues à moteur leur nombre à décliné jusqu'en 1983. Les " hirondelles " disparurent en 1984 .
Le retour des " Hirondelles " à Paris
Agents cyclistes en VTT devant le Sacré-Coeur de Montmartre
Dans le cadre de la police de proximité un service d'îlotage a été crée en 1982 au sein de la police nationale et de la police municipale tant à Paris et sa banlieue qu'en province . Des policiers en VTT sillonnent le pavé parisien depuis 1990 . Ils sont notamment chargés de surveiller et de protéger les autres deux-roues, dans les grandes agglomérations et qui a tendance à se heurter à l'endémique automobiliste. Les policiers à vélo ont aussi un rôle de prévention auprès des jeunes, sensibles, disent-ils, aux arguments d'un agent mettant pied à terre, mais moins réceptifs aux remontrances d'un collègue descendu d'un car de police secours . Leur mobilité permet à ces agents cyclistes de pénétrer dans des zones difficelemnt accessible en voiture . Tramways , agents de police à cheval ou en bicyclette ont fait leur réapparition dans nos villes , comme quoi le passé nous rattrape toujours !
COUR DU COMMERCE SAINT-ANDRÉ
Cour du Commerce Saint-André
Partons ensemble à la découverte du passage de la Cour du Commerce Saint-André est situé dans le VIème arrondissement de Paris . L'histoire , ô combien riche et varié , de ce petit passage , n'a pas fini de vous surprendre ! Le passage de la Cour du Commerce , d'une longueur de 143 m. et d'une largeur de 3.50 m. , commence 49 rue Saint-André-des-Arts et finit d'une part 19 rue de l'Ancienne Comédie et d'aure part 130 boulevard Saint-Germain .
Cour du Commerce Saint-André
Cette voie privée a été ouverte vers 1737 sous le nom de Passage de du Jeu-de-Metz reliant la rue Saint-André-des -Arts à la rue de l'Ancienne Comédie . Elle prendra ensuite le nom de Cour du Commerce car des échoppes se trouvaient de part de d'autre des deux jeux de boules de Metz aménagés dans les fossés de l'enceinte de Philippe Auguste dont la tour de la porte de Buci est encore visible dans le restaurant " Un dimanche à Paris " de la Cour du Commerce Saint-André . Du temps du " Procope " dont le café avait avait une issue par-derrière cette cour , les deux jeux de boules appartenaient à un nommé Malus . Ce passage sera prolongé en 1776 en ligne droite jusqu'à la rue des Boucheries ( au sud du boulevard Saint-Germain ) et mis en communication en 1791 avec le cul de sac de Rouen ( actuelle Cour de Rohan ) . Ce passage a été réduit presque de moitié lors de la construction du boulevard Saint-Germain en 1866 . La Cour du Commerce Saint-André se trouve sur l'emplacement du fossé de l'enceinte de Philippe Auguste qui entre la porte de Nesles et et Saint-Germain longeait le le côté est des rues Mazarine et de l'Ancienne Comédie . Ce fossé ayant comblé en 1582 . La plupart des maisons basses que l'on peut encore voir ont été construites en 1776 par le conventionnel Ducellier et ses descendants
Hôtel de Rouen
Hôtel de Rouen
Au n°2 de la Cour du Commerce Saint-André se trouvait de 1831 à 1841 l'hôtel meublé de Rouen . C'est dans ce meublé qu'a vécu l'écrivain Sainte-Beuve . Dans un deux-pièces du quatrième étage, il reçut en cachette Adèle Hugo, la femme de Victor avec qui il entretient une liaison. A cette même adresse le 28 mai 1871, l'écrivain Jules Vallès, célèbre communard poursuivi par les Versaillais, parvient à s'échapper en se portant volontaire pour ramasser les cadavres des Fédérés. Il trouve refuge pendant deux jours auprès de son ancienne logeuse lors de la semaine sanglante de la Commune. Au n°7 cour du Commerce, le cabinet de lecture de Blosse est fréquenté par Honoré de Balzac qui, en 1837, fait figurer ce salon dans son roman " Illusions perdues " .
Tour de Buci - Enceinte de Philippe Auguste
Ancienne serrurerie Restaurant - Salon de thé " Un dimanche à Paris "
Cour du Commerce Saint-André - Enceinte de Philippe Auguste
Tour de la porte de Buci - Enciente de Philippe Auguste
Au 4 de la Cour du Commerce Saint-André se trouvait autrefois une serrurerie . Elle a fait place un magnifique restaurant - Salon de thé " Un Dimanche à Paris " dans lequel on peut encore voir la Tour de la porte de Buci , vestige de l'ancienne enceinte de PhIlippe Auguste . Cette imposante tour , d'une épaisseur d'un mètre trente , se poursuit jusqu'au toit . On peut également voir une partie de cette tour Cour de Rohan , dont nous allons parler .
Cour de Rohan
Cour de Rohan
A coté du restaurant " Un Dimanche à Paris et en face du café le " Procope " se trouve une impasse menant à la Cour de Rohan . Ce passage est constitué de trois courettes successives . Il est attribué faussement aux archevêques de Rouen car il était situé proche du palais où étaient logés les prélats provenant de la ville normande de Rouen . Son nom vient d’une altération du mot Rouen en Rohan .
Le café " Le Procope "
Café le Procope - Cour du Commerce Sain-André
En face l'impasse menant à la Cour de Rohan se trouve une entré du célèbre cafe " Le Procope " , le plus vieux café de Paris fondé en 1686 . C’est en 1670 que Francesco Procopio dei Coltelli, jeune Sicilien de Palerme, pose ses valises en France et entame un petit boulot en tant que garçon dans un petit café situé au cœur de Paris, à Saint-Germain-des-Prés. Ambitieux, il décide quelques années plus tard de se mettre à son compte en rachetant l’établissement qu’il décore somptueusement afin d’attirer la riche clientèle parisienne .
Café le Procope - Cour du Commerce Sain-André
Rebaptisé sous le nom de Procope, l’établissement situé rue de l'Ancienne Comédie devient rapidement l’un des cafés littéraires les plus en vue de la capitale. La proximité du théâtre de la Comédie-Française bâti en 1688 lui apportait de nombreux clients . Il possède également une entrée dans la Cour du Commerce Saint-André . Les plus grands écrivains et intellectuels du 18ème siècle , Diderot, Voltaire, Montesquieu et d’Alembert- défilent au Procope, qui devient un véritable quartier général durant la Révolution Française. Le club des Cordeliers se réunit au Café Procope, avec Danton et Marat comme figures principales. Il en fait alors rapidement un foyer révolutionnaire. Robespierre, dont un portrait figure en vitrine, et les Jacobins y ont également leurs habitudes. Sur un des murs, on trouve une citation de Camille Desmoulins . Musset et Verlaine y ont composé quelques unes de leurs proses et le "tout-Paris" finit par se retrouver autour des tables du restaurant. Diderot rédigea quelques uns des articles de l’Encyclopédie entre ses murs et Benjamin Franklin y a préparé le projet d’alliance de Louis XVI avec la nouvelle République et y aurait écrit des éléments de la future Constitution des États-Unis .
L'Imprimerie de Jean-Paul Marat
Emplacement de l'ancienne librairie de Marat
Au n°8 de la Cour de Commerce Saint-André se trouvait l'imprimerie de Marat . C'est ici que Marat créait et publiait son célèbre journal " l'Ami du Peuple " . C'était un journal politique français de la période révolutionnaire créé et publié de 1789 à 1792, puis remplacé par le journal de la République française . Ce journal paraissait aussi sous forme de placards , signés " L'Ami du peuple " , affichés sur les murs de Paris . Dans cette même maison se trouvait après la Terreur un cabinet de lecture tenu par la veuve Brissot sous un faux nom . Ce cabinet de lecture existera jusqu'en 1880 . Sainte-Beuve habitait également ce passage .
La Guillotine - Cour du Commerce Saint-André
Joseph-Ignace Guillotin Antoine Louis
Guillotine Cour du Commerce Saint-André Montage de la guillotine à la prison de la Santé
Au n°9 de la Cour du Commerce Saint-André se trouvait l'atelier du charpentier allemand Tobias Schmidt à qui fut confyé la réalisation de la guillotine . la guillotine est née à la Révolution française en 1789 , date à laquelle le docteur Joseph Ignace Guillotin propose à l’Assemblée que le principe révolutionnaire d’égalité s’applique aussi à la peine capitale. Pour concevoir cette machine, l'Assemblée s'adresse aux personnes les plus compétentes , à savoir à l'Académie royale de chirurgie située à Paris de l'autre coté de la Seine. C’est le docteur Antoine Louis, éminent chirurgien et secrétaire de l'Académie, qui se charge de mettre au point l'appareil . Il s‘inspire pour cela des machines utilisées un peu partout en Europe et conçoit un dispositif doté d'une lame qui tomberait d'une bonne hauteur sur le cou du condamné et lui trancherai la tête . C’est à un artisan allemand, Tobias Schmidt, facteur de clavecin installé à Paris non loin de l'Académie, qu'il confie la réalisation de la machine dans son atelier de la Cour du Commerce Saint-André . On essaya cette machine dénommée guillotine sur des bottes de paille , puis sur des moutons vivants avant de l'adopter définitivement pour l'application de la peine de mort par décapitation .
Cour du Commerce Saint-André
Na manquez pas lors de l'une de vos prochaines promenade dans de quartier Latin d'aller visiter la Cour du Commerce Saint-André , lieu ô combien chargé d'histoire , vous ne le regretterez pas !
MEILLEURS VOEUX 2018
Place Vendôme
J'adresse à tous mes lecteurs et à toutes mes lectrices mes meilleurs vœux à l'occasion de la Nouvelle Année . Que 2018 vous apporte , joie , bonheur et surtout la santé sans quoi rien n'est possible !!!
J'espère continuer à vous intéresser avec de nouvelles promenades et vous transmettre mon amour immodéré pour Paris , afin que , vous aussi , deveniez un jour à votre tour un " Piéton de Paris " .
ÉGLISE SAINT-JACQUES DU HAUT PAS
Église Saint-Jacques du Haut Pas
Partons ensemble àla découverte de l'église saint-Jaques du Haut Pas , peu connu des parisiens , qui se trouve 252 rue Saint-Jacques dane le Vème arrondissement à l'angle dela rue de l'Abbé de l'Épée et de la rue Saint-Jacques .
Origine du nom de l'église " Saint-Jacques du Haut Pas "
Hospitalier de Saint-Jacques
Cette église doit son nom à la chapelle Saint-Jacques-du-Haut-Pas construite par les Hospitaliers de Saint-Jacques du Haut-Pas (ainsi nommés en souvenir de la bourgade d'Alto Pascio , près de Lucques) . Ils avaient fondé un hôpital , sur le chemin des pèlerins de Compostelle , dont la chapelle Saint-Jacques servait alors aux paroissiens du faubourg Saint-Jacques . Une chapelle et un cimetière existait déjà en 1350 . Les ossements du cimetière de Saint-Jacques du Haut Pas furent tranférés en 1850 aux Catacombes lors de la fermeture du de celui-ci. Le prêtre qui desservait cette chapelle avait pris le titre de curé . Cette cure était alors à la nomination du trésorier de la Sainte-Chapelle de Paris . Les habitants des faubourgs Saint-Jacques et Saint-Michel, trop éloignés des églises Saint-Médard, Saint-Hippolyte et Saint-Benoît, sollicitèrent l'érection de cette chapelle en succursale en 1566. La population ayant considérablement augmentée dans le faubourg Saint-Jacques, on résolut , en 1603, de bâtir une église plus vaste .
Catacombes - Ossements du Cimetière Saint-Jacques du Haut Pas
La nouvelle église Saint Jacques du Haut Pas
Eglise Saint-Jacques du Haut Pas
Gaston d'Orléans - Frère de Louis XIII Anne-Geneviève de Bourbon
Couvent Saint-Magloire et l'église Saint-Jacques du Haut Pas
La première pierre de cette église accolée au couvent de Saint-Magloire ne fut pourtant posée que le 2 septembre 1630, par Monsieur, frère du roi Louis XIII Gaston d'Orléans . C'est à cette époque que les habitants obtinrentl'érection de cette église en paroisse . La construction débuta en 1584 et les travaux durèrent cinq ans . En 1601 on rajouta trois chapelles à l'ensemble de la nouvelle l'église . Les travaux, commencés d'abord avec beaucoup d'ardeur , furent longtemps suspendus faute de financement . On les reprit en 1675 . Le choeur était seulement construit à cette époque . On doit la continuation de cette église à Anne-Geneviève de Bourbon , princesse du sang , duchesse douairière de Longueville , qui vint plusieurs fois au secours de la fabrique . Mais la plus grande partie de la dépense fut faite par les paroissiens . Les carriers , qui étaient en grand nombre dans ce quartier, fournirent gratuitement toute la pierre dont cet édifice est pavé et les ouvriers employés à sa construction travaillèrent chacun un jour par semaine, sans vouloir en recevoir le salaire .
Eglise Saint-Jacques du Haut Pas
Les travaux peuvent donc reprendre en 1675 grâce à elle. L'architecte sélectionné Daniel Gittard, qui a entre autres déjà construit le chœur de l'église Saint-Sulpice, exécute des plans de la façade. Mais celle-ci ne sera pas exécutée selon ses plans . Des deux tours prévues par Gittard, une seule sera finalement construite, mais de hauteur double par rapport aux plans initiaux . Le 6 mai 1685, les travaux principaux sont achevés. Une importante cérémonie de dédicace a lieu où prêcheront Fénelon et Fléchier . La chapelle de la Vierge ne sera construite que quelques années plus tard suivant les plans de l'architecte Libéral Bruant, à qui l'on doit l'Hôtel des Invalides et l'Hôpital de la Salpêtrière . L’église est pillée en 1793, comme de nombreuses autres églises. En 1793, l’église fait partie des quinze églises mises à la disposition des catholiques parisiens par la Convention nationale suite à la reconnaissance de la liberté des cultes. Le curé Vincent Duval est élu curé de la paroisse par les habitants du quartier. En 1797, la loi impose l’égal accès des édifices religieux à tous les cultes qui le demandent. Les théophilantropes demandent à pouvoir bénéficier de l’église comme lieu de réunion. L’église prend alors le nom de Temple de la Bienfaisance. Le chœur est réservé aux théophilantropes et la nef reste à la disposition des catholiques. En 1801, suite au Concordat, sous Napoléon Ier, la paroisse reprend la totalité du bâtiment.
Grandes orgues de l'église Saint-Jacques du Haut Pas
La restauration de l'ancien orgue Cliquot datant de 1792 sera effectuée en 1906 par la maison Merklin . En 1963 une nouvelle restauration de l'orgue sera confiée au facteur d'orgue strasbourgeois Alfred Kern . Le buffet d'orgue est classé par les Monuments Historiques . Ne manquez pas lors de l'une de vos prochaines promenades d'aller visiter cette église peu connue .
LA RUE GALANDE
Rue Galande Rue Galande en 1866
Rue Galande - Plan Turgot
Partons ensemble aujourd'hui à la découverte de la rue Galande . La riche histoire de cette rue pittoresque du quartier latin , datant du Moyen-âge , n'a pas fini de vous surprendre ! Cette rue d'une longueur de 165 m. et d'une largeur de 8 m. se trouve dans Vème arrondissement . Elle commence au 2 de la rue des Anglais et au 10 de la rue Lagrange pour se terminer au 1 de la rue Saint-Jacques
La Rue Galande
La rue Galande en 1866 - Photographie de Charles Marville
Cette rue constituait jadis le commencement de l'ancienne voie romaine partant de la rue de la Montagne -Sainte-Geneviève qui se dirigeait vers Lyon et Rome en empruntant les rues Descartes , Mouffetard , l'avenue des Gobelins et de porte d'Italie . Elle prit en 1202 le nom de Garlande ( déformée peu à peu en Galande ) . Elle traversait le clos Garlande propriété de Mathilde de Garlande , épouse de Mathieu de Montmorency . Cette rue permettait aussi de se rendre de la Cité au abbayes de Sainte-Geneviève et Saint-Victor ainsi qu'aux nombreux collèges du Quartier Latin . Portée à 8 mètres de large en 1672 elle était habitée au XVIIème siècle par des gens d'épée et de robes . Puis vint son déclin . Au début du XXème siècle elle était devenue l'une des plus mal fréquentée de la capitale . Le dégagement de l'église Saint-Julien-le-Pauvre et le percement des rue Lagrange en 1887 et celui de la rue Dante en 1896 l'ont beaucoup modifiée .
La rue Galande en 1866
Le Cimetière Juif de la rue Galande
Les communautés juives de la Cité et de la rue de la Harpe ont eu de 1198 à 1270 un cimetière situé entre la rue les rues Galande et Domat probablement au n°47 de la rue Galnde et au n°12 de la rue de la Harpe . L'emplacement du cimetière juif de la rue Galande avait déjà servi de lieu de sépulture à l'époque gallo-romaine . En 1270 Philippe III le Hardi successeurde Saint-Louis décida que les juifs n'auraient plus qu'une seule synagogue et un seul cimetière à Paris . On n'a retrouvé aucune pierre tombales de ce cimetière contrairement à celui du cimetière juif de la rue de la Harpe , ce qui laisse supposer qu'il avait été surtout affecté à des juifs de connditions modestes .
Stèles provenant du cimetière juif de la rue de la Harpe
Quelques maisons médiévale de la rue Galande
La Légende de Saint-Julien l'Hospitalier
Au n° 42 de la rue Galande se trouvait autrefois la " Maison de la Heuse " ( la heuse était une chaussure montante à cuir mou ) . Au dessus de la maison actuelle se trouve un bas-relief en pierre du XIVème siècle encastré dans la façade représentant la légende de Saint-Julien l'Hospitalier . Il représente Saint-Julien et sa femme dans une barque passants le Christ vers une chapelle située sur l'autre rive . Cette sculpture , mentionnée en 1380 , est la plus vieille enseigne de Paris . L'original de ce bas-relief se trouve au musée du Louvre .
Maisons à pignons de la rue Galande
Aux n° 29 et 31 de la rue Galande se trouve des maisons à pignons datant du Moyen-âge . Le pignon de bois de la première date de la fin du règne de Louis XI environ en 1480 . Les solives sont sulptées . Le pignon, entre le XVe et le XVIIe siècle, supportait la poutre principale de la charpente d’une maison ou d’un commerce. Par extension, l’expression a évolué en désignant le fait de posséder un bien immobilier plutôt riche. Aujourd’hui , " avoir pignon sur rue " traduit une certaine notoriété et aisance à son propriétaire.
Emplacement de l'ancienne chapelle Saint-Blaise-Saint-Louis
Au n°48 de la rue Galande se trouvait l'ancienne chapelle Saint-Blaise-Saint-Louis construite vers 1200 . Elle était une annexe du prieuré de Saint-Julien-le-Pauvre . Les maçons et les charpentiers y installèrent leur leur confrérie au XIIIème siècle . Cette chapelle fut démolie en 1770 . L'administration des hospices vendit son terrain en 1812 et on y construisit une maison dans laquelle furent emplyées les pierre de l'anique chapelle .
Cabaret du " Chateau rouge " rue Galande
Le Caveau des Oubliettes
Au 52 de la rue Galande se trouvait une prison construite sous le roi capétien Philippe-Auguste . Il avait fait creuser ces geôles pour y jeter les ennemis de la couronne et les adeptes de la magie noire. Sans plus de procès , une trappe s'ouvrait sous les pieds des coupables qui étaient précipités aux oubliettes, où ils croupissaient jusqu'à ce que le sous-sol soit inondé avec les eaux de la Seine voisine . Ce lieu laissé à l'abandon a été transformé en 1920 en cabaret où les clients buvaient de l'hydromel tout en chantant de vieilles chansons du Moyen-âge . Le Caveau des Oubliettes était décoré de cages contenant les crânes des suppliciés , en plus il abritait un " musée de la torture " où l'on pouvait voir une guillotine qui avait été utilisée pendant la Révolution à Nantes . En 2011 un collectionneur russe en fit l'acquisition . Transformé en club de jazz , il est aujourd'hui fermé et en liquidation Judiciare .
Le cabaret du Chateau rouge
Au n° 57 de la rue Galande se trouvait au fond d'une cour le cabaret du " Chateau rouge " ( ouvrez le lien ci-contre ) . Le cabaret du Château-Rouge surnommé " La guillotine " , était le lieu le plus mal famé du quartier de la place Maubert. Entre l'allée d'un hôtel louche et la porte d'un "assommoir" s'ouvrait un long couloir étroit . L'entrée du cabaret , était une vaste et close chambrée , de sordides buveurs attablés, hommes en blouses et filles crottées , abrutis par l'alcool . L'arrière boutique était réservée aux riches souteneurs en vestes de velours et casquettes à pont . Le raide , la verte et le gros-rouge étaient les seules boissons consommées dans ce lieu . C’était un asile de nuit pour vagabonds qui moyennant quelques centimes pouvaient dormir à même le sol . Le matin ces pauvres bougres étaient alors jetés à la rue par le patron armé d’un nerf de bœuf, aidé dans sa triste besogne par des garçons qu’il a recruté parmi des lutteurs .
" Chez Odette "
Au 77 de la rue Galande se trouve au pied d'un immeuble du XVII-me siècle un comptoir à cou portant le nom de " Chez Odette " . Au premier étage se trouve un salon de thé minimaliste et rétro offrant une vue imprenable sur Notre-Dame de Paris , à admirer en dégustant de délicieux choux accompagnés d’un vrai chocolat chaud , d'un thé ou d'un café . Sol en damier de marbre , murs en marqueterie et Art déco , " Chez Odette " ressuscite l’univers des Années folles. La musique rétro diffusée dans la boutique achève de nous faire voyager dans le temps .
" Adulis " - Café abyssinien
Au 46 de la rue Galande se trouve installé depuis peu un délicieux restaurant abyssinien " Adulis " où je suis allé déjeuner . L'accueil y est des plus chaleureux et les plats abyssiniens , très copieux , sont excellents et à prix très modiques . Ce restaurant vend en outre des variétés de cafés du monde entier qu'ils torréfient eux-même . Vous pouvez les acheter en grains où moulus par leurs soins .
Ne manquez lors de l'une de vos prochaines promenades dans le quartier latin de vous promener dans cette rue ô combien chargée d'histoire , et pour quoi pas aller découvrir la cuisine éthiopienne .
ÉGLISE SAINT-LOUIS D'ANTIN
Eglise Saint-Louis d'Antin
Je vous propose de partie à la découverte de l"histoire de l'église Saint-Louis d'Antin qui se trouve 63 rue Caumartin dans le IXème arrondissement à proximité des grands magasins du Printemps et des Galeries Lafayette .
La Chaussée d'Antin
Au XVIIème siècle, le chemin des Porcherons reliait la porte Gaillon ( porte des Fossés jaunes ) (une des portes de l’enceinte édifiée sous Louis XIII) au petit village des Porcherons situé plus au nord, en traversant un espace marécageux. La rue porte le nom de « chaussée », car en raison du terrain marécageux , il a fallu la surélever, la poser sur du remblai. À la hauteur de la rue de Provence, la chaussée franchissait le « Grand Égout » de deux mètres de large environ.
Chemins des Porcherons ( Château des Porcherons )
Les fréquents séjours de Louis XV dans Paris amenèrent à y construire de splendides demeures, tel l’hôtel de Louis Antoine de Pardaillan de Gondrin, duc d’Antin (1665-1736) , fils de la marquise de Montespan et surintendant des Bâtiments du Roi, qui donna son nom à la rue dès 1712. L'ordonnance du 4 décembre 1720 a porté la largeur de la rue à 8 toises et l'a prolongée jusqu'aux boulevards.
Louis-Antoine de Pardaillan La marquise de Montespan
L'église Saint-Louis d'Antin
L'église Saint-Louis-d'Antin existe de par la volonté de Louis XVI . En 1779, le Roi demande de transférer le noviciat des frères Capucins du faubourg Saint-Jacques dans le quartier populaire de la Chaussée d'Antin qui n'a pas d'institutions religieuses. Les bâtiments conventuels sont construits entre 1780 et 1782 par l'architecte Brongniart (1739-1813) .
Couvent des Capucins de la Rue Caumartin
Eglise Saint-Louis d'Antin
Sous la Révolution, la chapelle du couvent des Capucins (branche des Franciscains) est aménagée en imprimerie puis en hospice, elle est rendue au culte en 1795. Elle devient paroisse en 1802 : c'est l'église que nous connaissons aujourd'hui. Les autres bâtiments du couvent sont affectés à un lycée - aujourd'hui le lycée Condorcet. Le style de l'église Saint-Louis-d'Antin est antique. Brongniart rejette le baroque, alors sur le déclin. Si vous passez dans le quartier des grands magasins, prenez quelques minutes pour entrer dans cette église. Elle est très discrète dans la rue de Caumartin, mais vous serez surpris par le nombre de personnes qui viennent y prier. L'église est une des plus cosmopolites de Paris. On y célèbre une dizaine d'offices par jour. Un prêtre est toujours présent pour assurer les confessions au grand bonheur des paroissien et des touristes . Ref. " Patrimoine histoire "
Eglise Saint-Louis d'Antin
L'église ne possède qu'un seul bas-côté, à gauche et frappe par une ornementation antique omniprésente, notamment les grandes fresques sur le mur de droite et les piliers de gauche. On note aussi la présence de grands tableaux de peintres du XIXe siècle. La voûte en cul-de-four est ornée d'une fresque réalisée au XIXe siècle par Émile Signol (1804-1892) «Saint Louis et saint François adorant le Christ ressuscité» . La peinture est de style néobyzantin, très à la mode au milieu du XIXe siècle. Le chœur de Saint-Louis-d'Antin ; Le tableau du Christ en Croix est entouré de deux statues : saint Louis tenant la couronne d'épines et saint François d'Assise , fondateur de l'ordre des Franciscains. Elles sont l'œuvre du sculpteur Etienne Montagny (1816-1895) . Les cinq baies vitrées de Saint-Louis-d'Antin sont l'œuvre d'Edouard-Amédée Didron (1836-1902) . L'église est dotée d'orgues construites par Aristide Cavaillé-Coll en 1858 .
Eglise Saint-Louis d'Antin - Orgues Cavaillé-Coll
Le Lycée Condorcet
Le lycée Bonaparte de la Chaussée-d’Antin, aujourd’hui lycée Condorcet , se voit affecter des locaux qui n’étaient pas précédemment ceux d’un établissement d’enseignement. Il s’agit du couvent des Capucins de Saint-Louis-d’Antin, qui venait juste d’être construit par Alexandre-Théodore Brongniart lorsqu’il a été déclaré bien national en 1789. Pour adapter le bâtiment à sa nouvelle fonction, on rappelle le célèbre architecte qui conduit les travaux d’appropriation. L'une des deux cours du lycée est l'ancien cloître du couvent .
Entrée du lycée Bonaparte
Lycée Condorcet ( ancien cloître du couvent des Capucins )
Eglise Saint-Louis d'Antin et lycée Condorcet
Ne manquez pas lors de l'une de vos prochaines promenades dans le quartier de la Chaussée d'Antin d'aller visiter l'église Saint-Louis d'Antin .
LE VILLAGE SAINT-PAUL
Le Village Saint-Paul
Partons ensemble à la découverte du Village Saint-Paul qui se trouve dans le quartier du Marais peu connu des parisiens exceptés les amateurs d'antiquités .
Histoire du Village Saint-Paul
Le Village Saint-Paul, se situe dans un lieu chargé d'histoire en plein cœur du quartier du Marais. Structuré autour de cours intérieures , son périmètre est défini par les rues St-Paul, Ave Maria, Charlemagne et les Jardins St-Paul. Au VIIe siècle, en 630, Saint-Eloi Ministre et Grand Argentier de Dagobert 1er . En 635 il construit à la limite des marécages sur la rive droite une basilique dédiée à Saint-Paul-de-Thébaïde. Cet édifice sera à l'origine du Village Saint-Paul des Champs. Après la construction des remparts Philippe Auguste (1190-1209), le Village Saint-Paul sera nommé hors les murs. Choisi par Charles V comme lieu de résidence en 1360, le Village Saint-Paul deviendra la paroisse des Rois de France de 1361-1559 .
Sacre du roi Charles V à Reims Hôtel Saint-Paul
Le village Saint-Paul a été crée en 1358, alors que le roi Jean le Bon était retenu prisonnier en Angleterre, Charles V fit l'acquisition de plusieurs terrains appartenant à des particuliers ou à des monastères. Le tout formant un enclos, appelé hôtel Saint-Paul, s'étendait de la rue Saint-Antoine à la Seine. coup de grâce, François Ier finit par vendre à des particuliers ce qui restait des bâtiments. De nouvelles maisons les remplacèrent et, à part le nom des rues avoisinantes , rue Charles V , rue des lions, rue des jardins Saint-Paul- plus rien ne subsiste des fastes de la résidence de Charles V . Il y a une trentaine d'années, des antiquaires décidèrent de redonner à ce lieu son cachet. Les façades des immeubles furent alors nettoyées. Les cours furent débarrassées des voitures qui s'y garaient abusivement. Le village Saint-Paul était né . ( Ref. Cityzeum ) .
Le Village Saint-Paul , le paradis des amateurs d'antiquités
Le Village Saint-Paul
À l’origine village antiquaire dédié à une clientèle majoritairement américaine, le village Saint-Paul a beaucoup changé depuis une dizaine d’années, transformé aujourd’hui en un petit marché caché au coeur du Marais proposant une plus grande diversité de produits : meubles et déco, jeux et jouets, antiquités/brocante, restaurants… C’est un endroit dans lequel flâner, dans une atmosphère de village qui vous fera oublier que vous êtes au centre de Paris. Composé de plusieurs cours intérieures, le village Saint-Paul a en effet conservé une atmosphère authentique dans laquelle il est agréable de se promener. Vous y découvrirez une ambiance générale calme et silencieuse, à l’écart du bruit et entouré par de jolis bâtiments anciens du Marais. Un vrai luxe à Paris .
Le Village Saint-Paul
Ne manquez pas lors de l'une de vos prochaines promenades dans le quartier du Marais d'aller découvrir le Village Saint-Paul vous ne le regretterez pas !
LE CALVAIRE DE LA RUE DE L'ÉVANGILE
Le calvaire de la rue de l'Évangile
Le calvaire de la rue de l'Évangile est le dernier calvaire de Paris . Il se trouve à l'angle de la rue d'Aubervilliers et d la rue de l'Évangile dans le XIXème arrondissement de Paris , non loin de la Porte d'Aubervilliers
La Rue de l'Évangile
Cette rue , longue de 910 mètres et d'une largeur moyenne de 12 mètres , commence place de Torcy et se termine au 175 de la rue d'Aubervilliers . Cette ancienne voie de la commune de La Chapelle s'appelait " Chemin de la Croix de l'Évangile " . La première rue s'était appelée " Chemin de la Flache " en 1655 et rue de la Flache en 1704 ( une " flache " était un endroit rempli de boue et d'eau ) . Cette rue tirait son nom d'une croix déjà citée en 1540 érigée à l'intersection avec notre rue d'Aubervilliers .
Le calvaire de la rue de l'Évangile en 1930
Ce chemin était bordé de fossés plein de boue que venait y déposer les entrepreneurs chargés de l'enlèvement des boues de Paris . On y trouva en 1775 les cadavres d'un homme et d'une femme mots étouffés par la boue du fossé dans lequel ils étaient tombés . La rue de l'Évangile est officiellement créée le 2 avril 1868 par fusion de deux rues : l'ancienne rue d'Aubervilliers , de la place de Torcy à la place Hébert , et le chemin de la Croix de l'Évangile , de la place Hébert à l'actuelle rue d'Aubervilliers . Au XXe siècle, le bout de la rue de l'Évangile est longé par un ensemble de gazomètres qui disparaîtront en 1978 pour laisser place à la zone d'activités .
Les gazomètres de la rue de l'Évangile
Marcel Aymé décrit Rue de l'Évangile dans le recueil " Derrière chez Martin " en 1938 . La rue est également décrite par Jules Romains dans son roman Les Hommes de bonne volonté et Alexandre Arnoux dans Rue de l'Évangile . Enfin l'extrémité de la rue près de la Croix de l'Évangile , est reconstitué en studio pour le film de Marcel Carné " Les Portes de la nuit ", sorti en 1946 . Dans cette scène, les héros Diego et Malou s'embrassent devant l'édifice , l'arrière-plan étant constitué d'une succession de gazomètres aujourd'hui disparus . Tout naturellement le photographe Robert Doisneau n'a pas manqué d'immortaliser le calvaire de la rue de l'Évangile
La rue de l'Évangile reconstituée en studio pour le film " Les portes de la nuit " de Marcel Carné
Calvaire de la rue de l'Évangile photographié par Robert Doisneau
Le calvaire de la rue de l'Évangile
HISTOIRE DU XIXème ARRONDISSEMENT
Martine Annabelle Arak Histoire du XIXème arrondissement
Martine Annabelle Arak - Armel Louis ( éditeur ) - Pascal Varejka
Martine Annabelle Arak présentant son livre à librairie du Parc de La Villette
Je vous propose aujourd'hui de découvrir un livre remarquable sur l'histoire du XIXème arrondissement à travers les souvenirs et les témoignages de ses anciens habitants . Ce livre a été écrit par madame Martine Annabelle Arak et monsieur Pascal Varejka et édité par monsieur Armel Louis .
Martine Annabelle Arak est consultante Feng Shui ( ouvrez le lien ci-contre ) après une carrière dans la fonction publique, Le Feng Shui lui a appris à aller au-delà des apparences et lui confère un regard et une sensibilité particulière sur l’environnement. Elle habite le 19ème depuis sa naissance, y a grandi et construit sa vie. Elle est allée à la rencontre des habitants pour recueillir leurs sentiments et l’âme de l’arrondissement.
Pascal Varejka , né à Paris a parcouru en tous sens sa ville de prédilection depuis près d’un demi-siècle et vit dans le 19e depuis 1988. Historien, traducteur, journaliste, il a publié depuis 1995 une douzaine de livres sur Paris, dont le guide 10 promenades pour découvrir Paris, paru en français et en anglais en 2016 mais aussi Paris, mythes et légendes, Rues historiques de Paris ou Paris au Moyen Age.
Plan du quartier de La Villette
Raconter Paris et plus particulièrement un arrondissement de Paris, c’est raconter une ville dans la Ville. Raconter le 19e, c’est parcourir un espace longtemps industriel et ouvrier, au service de Paris : viande, sucre, eau, éclairage, imprimerie, cinéma ou télévision, cela jusqu’au début des années 1970. Aujourd’hui, cet arrondissement est voué à la culture musicale ou théâtrale, à l’apprentissage, aux loisirs, à la science, tout en restant populaire ; un musée permanent à ciel ouvert de l’architecture contemporaine, mais aussi le lieu le plus vert de Paris avec ses parcs, ses jardins partagés. Des quartiers solidaires et résistants, passages des migrations et de l’histoire. Quartiers de canaux et de ponts, de péniches et de passerelles, d’avenues et de chemins de traverses, de tours et de squares, leur diversité reflète les cultures du monde entier à travers leurs cuisines, leurs marchés ou leurs bazars. Paris reste Paris grâce à ses périphéries : le 19e en est un bel exemple. Partageant leur ressenti et leur savoir, les deux auteurs, habitant avec leur famille le 19e depuis trois générations, nous accompagnent dans ce voyage au bout de Paris .
Les abattoirs de La Villette Le pont-levant de la rue de Crimée
Ce livre magnifiquement illustré est une véritable mine d'or ! Vous trouverez tout ce que vous désirez connaître sur cet arrondissement ( plans détaillés des différents quartiers , stations de bus et de métro , lieux de de santé , équipements sportifs , cinémas , cafés , restaurants , lieux de culte , sites intéressants à visiter ainsi que de nombreuses anecdotes ) . Vous pouvez vous procurer ce livre dans les librairies de l'arrondissement et tout particulièrement celle de monsieur Armel Louis , l'éditeur de ce livre , à " La Lucarne des écrivains " 115 rue de l'Ourcq , contre la somme de 19.90 euros , ce qui n'est pas cher compte tenu de la qualité et la richesse de cet ouvrage .
Librairie " La Lucarne des écrivains "
LA FONTAINE DE LA PETITE HALLE
La Fontaine de la Petite-Halle ( Fontaine de Montreuil )
Partons ensemble à la découverte de l'histoire de la Fontaine de la Petite-Halle qui se trouve place Antoine Béclère , à l'angle du 184 de la rue du Faubourg Saint-Antoine et de la rue de Montreuil à la sortie du métro Faidherbe-Chaligny .
La Petite-Halle
On pouvait voir jusqu'en 1940 devant l'hôpital Saint-Antoine sur la pointe que forme la rencontre des rues du Faubourg Saint-Antoine et de Montreuil un ensemble constitué par un marché couvert , dit la " Petite-Halle " construit en 1643 devant l'abbaye Saint-Antoine des Champs . La Mère abbesse avait annexé à ce petit marché une boucherie de dix étaux dont elle avait le monopole de la vente de la viande dans tout le faubourg . L'abbaye Saint-Antoine des Champs fut confisquée à la Révolution de les bâtiments conventuels abritèrent un hôpital appelé de l'Est en 1795 . et qui prit en 1796 le nom d'hôpital Saint-Antoine . A ses côtés, la fontaine de la Petite-Halle fut érigée en 1719 , un corps de garde avait accolé à cette fontaine .
Abbaye Saint-Antoine des Champs
Le corps de garde , la fontaine et la Petite - Halle
La Fontaine de la Petite-Halle
La fontaine de la Petite-Halle
A coté de la Petite-Halle on édifia en 1719 une des fontaines prévues pour désservir le la faubourg Saint-Antoine . Cette fontaine dont Louis XV avait posé la première fut contruite par Jean Beausire . Elle fut achevée en 1710 . Elle est constituée d'un bâtiment isolé de toutes parts , de plan carré, en pierre de taille . Les façades sont composées de deux pilastres portant un fronton triangulaire . Entre les pilastres sont des arcades aveugles à clef saillante passante et pendante dont le tympan est percé d'un oculus sur les côtés est et ouest et qui ouvrent, sur les deux autres côtés , sur une niche concave circulaire au sol voûtée en coquille appareillée en panache . L'eau s'écoule de la bouche de mascarons métalliques à figure humaine . Cette fontaine était alimentée par la pompe à feu de Chaillot .
Mascaron de la fontaine de la Petite-Halle
A leur emplacement , se trouve aujourd’hui un petit square . La fontaine de la Petite-Halle existe toujours , mais parait bien isolée, et hélas rien ne rappelle l'histoire des lieux.... ( Ref. Patrick Marsaud - John d'Orbigny )
LE THÉÂTRE DE GRENELLE
Le Théâtre de Grenelle
Partons ensemble à la découverte du théâtre de Grenelle aujourd'hui disparu . Ce Théâtre de Grenelle se trouvait 55 rue de la Croix-Nivert dans le XVème arrondissement .
La rue de la Croix-Nivert
Angle de la rue Lecourbe et de la rue de la Croix-Nivert
Ancienne voie des communes de Vaugirard et de Grenelle, cette voie existait à l'état de chemin en 1730 . En 1623 était édifiée à l'intersection de nos rue de Lourmel et Lecourbe une croix que les habitants de l'époque appelèrent la " Croix Nivert " , dû sans doute au nom de son premier propriétaire . Le nom de Croix-Nivert fut donné à la rue qui remplaça cet ancien chemin . Cette rue sera prolongée en 1875 jusqu'à la rue de Vaugirard afin de relier la rue Lecourbe à la gare du chemin de fer de la petite ceinture .
Le Théâtre de Grenelle
Deux ans avant la réunion de l'agglomération de Grenelle à la commune de Vaugirard ( 22 octobre 1830 ) un théâtre fut construit pour le divertissement de ses habitants au 55 de la rue de la Croix-Nivert .
Le Théâtre de Grenelle en 1860
Le Théâtre de Grenelle est inaugurée en 1828 . La salle de 1.300 places avec façade décorée des statues d'Euterpe et et d'Appolon sera restaurée en 1837 . Son exploitation est confiée à la veuve de Sevestre et à ses fils qui l'administrèrent mal jusqu'à ce que leur fût retiré en 1852 le privilège conféré par Louis XVIII . Ils furent remplacés par Henri Larochelle qui l'adminisra jusqu'à sa mort en 1884 . Du fait de la médiocrité des spectacles proposés, le théâtre périclite rapidement. Le théâtre ferme définitivement en 1929 année de son centenaire . Il est alors détruit et remplacé par des immeubles modernes et par une salle de cinéma " Le Palace " , jusqu'en 1983. C'est maintenant un lieu de prière pour les Ismaéliens de la région parisienne (Fondation Aga Khan) .
Le Théâtre de Grenelle
Entrée de 'ancien cinéma " Le Palace "
Décidemmenr le cinéma " Le Palace " n'aura pas eu plus de chance que le théâtre de Grenelle ! Tous deux ne connurent qu'un succès éphémère .
LA VILLA DU PRÉ
" la Villa du Pré " au Pré-Saint-Gervais
Quittons pour une fois le sol parisien pour nous rendre au Pré-Saint-Gervais situé dans la banlieue nord de Paris , non loin de la Porte des Lilas à la découverte de la Villa du Pré . Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir , à quelques pas de la mairie du Pré-Saint-Gervais au 73 de la rue André Joineau , un véritable petit hameau de verdure hors du temps avec ses petites pavillons , ses ruelles et ses passages au charme bucolique .
La " Villa du Pré "
Histoire de la " Villa du Pré "
La " Villa du Pré " , ruelles bordées de jolies maisons du XIXe siècle est une ville dans la ville et un exemple du mode de vie de la classe moyenne et « petit-bourgeois » sous Napoléon . Il s’agit d’un ensemble pittoresque de maisons individuelles construites autour de petites rues plantées de grands arbres auquel on accède principalement par un porche voûté du 73-75, rue André Joineau . La " Villa du Pré " compte deux cents pavillons et jardinets . La diversité architecturale , d’implantation , de volume des pavillons et les accès confidentiels du site (porches, escaliers , chemins étroits) lui confère une ambiance particulière très prisée par les Gervaisiens et les Parisiens en ballade . Ancienne Villa Gide , la Villa du Pré devint au XIXème siècle une propriété gérée par un syndic . La Villa du Pré, est créée en 1830 par Monsieur Gide , un riche entrepreneur parisien . Monsieur Gide possédait à cet emplacement une grande propriété agricole dont il voulut exploiter le sous-sol en carrière de gypse , mais la municipalité de l’époque lui en refusa l’autorisation d’exploitation . C’est alors qu’il décida de lotir sa propriété en deux cents lots pour y réaliser maisons avec jardinets , qu’il va vendre à des petits bourgeois et des rentiers modestes attirés par le cadre de vie gervaisien . En 1955, le syndic accepte qu’elle fasse partie intégrante de la commune. ( Ref. SIte de la " Villa du Pré " ) .
La " Villa du Pré "
Ne manquez pas d'aller visiter la " Villa du Pré " vous ne le regretterez pas ! Profitez de cette occasion pour aller voir le " regard " ((ouverture permettant la visite et surveillance des conduits ) du Pré-Saint-Gervais qui de trouve sur la place de la mairie . C'est avec celui du " Trou Morin " ( situé boulevard Serruruer en contrebas du boulevard périphérique ) les deux regards encore visibles de nos jours au Pré-Saint-Gervais .
Regard du Pré-Saint-Gervais ( Fontaine Louis XII ) Regard du " Trou Morin "
LE PONT DE BERCY
Le pont de Bercy
Partons ensemble à la découverte de l'histoire du viaduc de Bercy qui se trouve dans le XIIIème arrondissement . Souvenons-nous qu'à cette époque Bercy était un petit Village qui sera rattaché à Paris en 1864 .
L'ancien pont de Bercy
Le premier pont de Bercy était pont suspendu de trois travées à la hauteur de la barrière de la Rapée construite par Nicolas Ledoux aux abords de la Salpêtrière . Il fut construit en 1831 par Bayard et Vergès pour remplacer un bac qui transportait voyageurs et marchandises . Il fut inauguré le 24 janvier 1832 par Louis-Philippe . L'ancien pont disposait d'un péage jusqu'en 1861 . Les coûts étaient de , un sou par piéton et trois sous par cabriolet ( y compris pour les personnes transportées ) et de cinq sous par voiture à quatre roues attelée à deux chevaux . Ce pont suspendu soumis à un trafic intense fit craindre qu'il ne s'effondre un jour , d'un tonnage insuffisant il fut remplacé en 1863 par un ouvrage en maçonnerie plus solide .
La Barrière de de la Rapée
L'ancien pont suspendu de Bercy
Le nouveau pont de Bercy
En 1863-1864 , un nouveau pont en pierre est bâti sur les plans de l’ingénieur Garnuchot . inauguré en 1864 par Napoléon III , il comporte 5 arches elliptiques et 6 piliers . Sa longueur est de 175 m , la longueur des cinq travées est 29 m. La largeur de la poutre est de 19 m . Sa reconstruction s’inscrivant dans le cadre de la rénovation globale de la capitale voulue par Napoléon III et portée par le baron Haussmann .
Le nouveau pont de Bercy
En 1904, le pont de Bercy est élargi à 5,5m afin de pouvoir accueillir le viaduc du métro . En 1971 la ligne 6 ( Étoile-Nation ) en partie aérienne sera équipée de nouvelles rames de métro roulant sur pneumatiques afin de réduire les nuisances pour les riverains lors de son parcours aérien de 6 kilomètres .
Rames de métro sur pneumatiques
Entre 1989 à 1992, le pont est à nouveau élargi et prend son aspect actuel : trois voies supplémentaires sont créées. Le pont est réalisé en béton armé habillé de pierre . En 1986 , la décision fut prise d'élargir le pont afin de créer trois voies supplémentaires . Le projet retenu proposait de doubler l'édifice en lui accolant un pont parfaitement symétrique par rapport au viaduc du métro . Bien qu'identique en tout point à l'original , tant au niveau des piles que des travées, le nouveau pont est bâti en béton armé et recouvert d'un habillage en pierre. Les travaux débutèrent en 1989 et le pont fut livré en 1992 , après avoir gagné 16 m de large pour une largeur totale de 35 mètres . Cette réalisation fut confiée à l'architecte néo-classique Christian Langlois (1924-2007) , spécialisé dans la restauration et l'extension de bâtiments anciens . Il comprend un viaduc ferroviaire pour la ligne 6 du métro au-dessus du niveau réservé à la circulation automobile .
Le pont de Bercy
Ne manquez pas lors de l'une promenade dans ce quartier de vous promener sous le pont de Bercy . Vous avez des vues magnifiques du Ministère des Finances , de la grande Bibliothèque de France et du viaduc d'Austerlitz .
CITÉ JANDELLE
La Cité Jandelle
Partons aujourd'hui ensemble à la découverte de la Cité Jandelle . Elle se trouve située entre le 53 et le 55 de la rue Rébeval dans le XIXème arrondissement . Cette voie qui se termine en impasse mesure 115 m de long pour une largeur de 3.6 m . Elle fut ouverte en 1846 , située dans l'ancienne commune de Belleville jusqu'en 1860 date de son rattachement à Paris , elle porte le nom de son ancien propriétaire l'architecte Edouard Jandelle . C'est aujourd'hui une ruelle privée ouverte à la circulation le 23 juin 1959 .
La Rue Rébeval
Cette ancienne rue de Belleville est l'ancien Chemin de Saint-Laurent de 1672 qui conduisait de Belleville vers le quartier parisien de Saint-Laurent par le chemin de la Chopinette . Appelée rue Saint-Laurent de 1837 à 1864 date à laquelle elle reçut le nom du Lieutenant Général Joseh Boyer de Rébeval ( 1768-1822 ) qui s'illustra héroïquement dans presque toutes les campagnes de la Révolution et l'Empire . Toutes les anciennes rues situées du côté impairs de la rue Rébeval se heurtaient à la butte de Chaumont d'où elles pouvaient atteindre , soit les nombreuses carrières de Gypses situées au pied de la butte , soit les moulins édifiés à son sommet . Je vous invité à découvrir le remarquable site sur l'histoire de Belleville intitulé " Plateauhassard "
Carrières de la butte Chaumont Moulins de la butte Chaumont
Edouard Jandelle-Ramier
La cité Jandelle porte le nom d'un ancien propriétaire, Edouard Jandelle-Ramier architecte et entrepreneur de maçonnerie bellevillois à qui l'on doit notamment le célèbre Parisiana , un café-concert ouvert en 1894 au 27 boulevard Poissonnière . Le Parisiana était un " caf'conc " très à la mode , ne désemplissant jamais et rencontrant un énorme succès . Fermé en 1910 pour raison de travaux de sécurité non effectués , il fut l'un des premiers lieux d'exploitation du cinématographe sous le nom de Parisiana cinéma surnommé le " roi des cinémas " en raison de ses 1.500 places assises . En 1937 il sera transformé en salle de concert . En 1957, le Parisiana cinéma est racheté par la " Gaumont " qui le modernise et il devient le " Richelieu-Gaumont " avec 1 800 places assises. Par la suite, le cinéma s'agrandit avec la création de cinq salles. Malgré ces transformations, le cinéma ferme définitivement en 1987 pour faire place à un grand magasin de jouet " La grande Récré " .
Café-Concert le Parisiana Cinéma le Parisiana
Le Parisiana - Concert
La Cité Jandelle
Parmi les horribles tours d'habitation modernes , les immeubles haussmanniens bordant le parc des Buttes Chaumont et les constructions de l'entre-deux-guerres , il demeure encore quelques petits passages préservés où il fait bon vivre et se promener avec des maisons individuelles comme celles de la Cité Jandelle témoins d'une époque où Belleville était un petit village . Un havre de paix loin de l'agitation des rues avoisinantes . Mais pour combien de temps encore ....
La Cité Jandelle
Profitez d'une belle journée printemps pour aller découvrir cette jolie petite ruelle , témoin d'un Paris hélas de plus en plus menacé par l'avidité croissante des promoteurs immobiliers et de la mairie de Paris qui se soucie bien peu de la sauvegarde du patrimoine parisien . Vous passerez un bon moment , bonne promenade .
COLLÈGE DES IRLANDAIS
Le Collège des Irlandais
Partons ensemble à la découverte du Collège des Irlandais , un lieu méconnu de nombreux parisien situé au n°5 de la rue des Irlandais non loin du Panthéon . C'est , avec le Collège des Écossais situé au n°65 de la rue du Cardinal Lemoine , les seuls collèges de la Montagne Sainte-Geneviève encore visibles de nos jours .
Rue des Irlandais
Rue du Cheval-Vert
La rue des Irlandais existait en 1602 sous le nom du Cheval-Vert dû à la couleur d'une enseigne ornant d'une teinturerie . Elle reçut le 6 février 1807 suite à un décret napoléonien le nom de rue des Irlandais à la demande du proviseur du Collège des Irlandais situé dans cette rue .
Le Collège des Irlandais
Le Collège des Lombards fut fondé en 1334 par Monseigneur André Ghini , évêque d'Arras , pour accueillir des élèves italiens démunis . On attribue au Père John Lee, de Waterford, la création en 1578 de la toute première communauté collégiale irlandaise à l’étranger six de ses étudiants avaient alors intégré le Collège de Montaigu de l’Université de Paris . Ce collège se trouvait place du Panthéon .
Le Collège de Montaigu
En 1677 Louis XIV fit du collège des Lombards la résidence d’une communauté de séminaristes et de prêtres irlandais . Ce collège était situé rue des Carmes à Paris . Cette communauté irlandaise était partagée entre un séminaire pour les étudiants ecclésiastiques irlandais et une maison de retraite pour pour les prêtres réfugiés en France . En 1775 les étudiants déménagèrent au sein d’un nouveau bâtiment construit par l'architecte Bélanger père rue du Cheval Vert , qui devint le Collège des Irlandais. Le séminaire des Irlandais fut quand à lui fermé en 1793 . Ce bâtiment était un ancien hôtel particulier acheté en 1769 par Lawrence Kelly , alors préfet du collège des Lombards , et rénové spécialement pour les accueillir .
Le Collège des Irlandais fut confisqué pendant la Révolution française de 1793 à 1802 et devint une école pour jeunes français . Napoléon Ier unifia les collèges irlandais de Toulouse, Bordeaux, Nantes, Douai, Lille, Anvers, Louvain et Paris et les fusionna en un seul établissement situé rue du Cheval-Vert . Durant les siècles suivants le collège reprit son activité de séminaire pour étudiants irlandais. Durant la guerre de 1870 il servit d’hôpital aux soldats blessés.
Il fut ensuite utilisé comme refuge par l’armée américaine en 1945, puis il fut occupé par le séminaire polonais entre 1945 et 1997. À ce dernier titre, il a reçu plusieurs fois la visite du pape polonais Jean-Paul II . Entre 2000 et 2002 furent lancés d’importants travaux de restauration du bâtiment . Le 18 octobre 2002 le Centre Culturel Irlandais de Paris fut inauguré . C’est le seul Centre Culturel Irlandais dans le monde . La création du Centre Culturel Irlandais est une initiative du gouvernement irlandais. Son financement est assuré par une Fondation .
Collège des Irlandais
La Chapelle du Collège des Irlandais Collège des Irlandais
Consacrée à Saint-Patrick apôtre de l'Irlande , la chapelle du Collège des Irlandais a été conçue pour la pratique religieuse de la communauté irlandaise . L’une des particularités de cette chapelle réside en ce que les bancs ne sont pas dirigés vers l’autel mais se font face. L’intérieur d’origine a été remplacé aux environs de 1860 par une décoration ornementale riche, toujours visible aujourd’hui . On peut y voir le buste de John Lee fondateur de la communauté irlandaise et de Patrice Maginn qui l'installa dans le Collège des Lombards . Au-dessus de l’autel se trouve la statue de la Vierge à l’Enfant, qui provient sans doute du Collège des Lombards . Au mur on peut voir un tableau représentant Patrick d'Irlande repoussant les serpents hors d’Irlande (allusion à la légende de Saint Patrick), ainsi qu’un tableau de Sainte Brigitte d'Irlande . Un aumônier irlandais nommé par l'assemblée des évêques d'Irlande auprès de la communauté irlandaise de France célèbre tous les dimanches la messe dans la chapelle .
La chapelle du Collège des Irlandais
La bibliothèque du Collège des Irlandais
La Bibliothèque du collège est quant à elle située dans une austère salle voûtée, au-dessus de la chapelle. Sa collection d’origine fut entièrement perdue au cours de la Révolution. La collection actuelle de 8 000 ouvrages, dont près de la moitié date du XVe au XVIIIe siècle , regroupe des livres et manuscrits provenant d’établissements religieux dissous, en particulier anglophones (comme le Collège des Écossais et le Séminaire Anglais à Paris), ainsi que des ouvrages acquis au cours du XIXe siècle présentant un intérêt irlandais .
La bibliothèque du Collège des Irlandais
Le Centre Culturel Irlandais
L’objectif du Centre Culturel Irlandais est de présenter un large éventail de la culture irlandaise contemporaine sous tous ses aspects : cinéma, arts visuels, théâtre, littérature , musique, etc. Un programme culturel est ainsi mis en œuvre et propose tout au long de l’année des évènements ouverts à tous tels que des expositions, concerts, rencontres, conférences et projections de films . Ouverte à tous , la médiathèque met à la disposition de ses usagers plusieurs milliers de documents en anglais et en français consacrés à l’Irlande , son histoire et sa culture ( livres , journaux , DVD , CD de musique et CD ROM ) . Le Centre possède aussi une fonction d’hébergement puisqu’il dispose de 45 chambres louées à des étudiants irlandais étudiant en France ou mises à disposition des artistes venant en résidence dans le cadre du programme culturel .
Exposition et concert au Centre Culturel Irlandais
Ne manquez pas lors de l'une de vos prochaines promenades d'aller visiter le Collège des Irlandais je peux vous assurer que vous passerez un moment bien au calme loin de l'agitation des rues avoisinantes . Peut-être aurez la chance de visiter une exposition en cours ou d'assister à un concert . Vous pouvez consulter le site ci-joint agenda du Centre Cuturel Irlandais avant de faire votre visite . Bonne promenade .
CITÉ DU FIGUIER
Cité du Figuier
Partons ensemble à la découverte de la pittoresque Cité du Figuier . Son entrée se trouve située au 104 de la rue Oberkampf dans le XIème arrondissement de Paris . Cette rue possède également au 154 la Cité Durmar , tout aussi pittoresque et que je me propose de vous découvrir dans un de mes prochains articles .
La rue Oberkampf
Autrefois cette rue était un chemin raide et escarpé qui conduisait au village de Mesnil-Maudan ( aujourd'hui Ménilmontant , dont la pente ne fut adoucie qu'en 1762 . Cette rue s'appelait au milieu du XVIIIème siècle chemin de Mesnil-Maudan , puis de Mesnil-Mautemps entre le boulevard des Filles du Calvaire et de la rue de la Folie-Méricourt , puis le nom d'un échevin nommé Chapus entre la rue Amelot et de la Folie-Méricourt . Elle se prolongeait enttre les rue de la Folie-Méricourt et Saint-Maur par la rue de la Roulette ( nom dû au bureau d'octroi monté sur roues situé au carrefour de la rue de la Folie-Méricourt ; puis de la rue Saint-Maur au boulevard de Ménilmontant par la rue de la Haute-Borne . Ces trois rues fusionnèrent et prirent le nom de Ménilmontant en 1806 , puis d'Oberkampf en 1864 , du nom de Guillaume Oberkampf qui créa la manufacture royale de toile imprimée de Jouy-en-Josas plus connue sous le nom de " toile Jouy " . La toile de Jouy est une étoffe de coton dite " indienne " sur laquelle sont représentés des personnages avec décors ou des paysages . Les dessins sont le plus souvent monochromes , rouges ou violets (aubergine) sur fond écru ou bistre mais peuvent se décliner dans d'autres coloris, rose, bleu clair ou marine, vert clair ou foncé voire beige ou gris. Parfois, les couleurs sont inversées, c'est-à-dire qu'on peut avoir des dessins de teinte écrue ou bistre sur des fonds colorés.
Je vous recommande de vous rendre sur le blog " Paris , rue du Pressoir " qui traite remarquablement bien l'histoire de Belleville et de Ménilmontant .
Rue de Ménilmontant au XIXème siècle Barrière de Ménilmontant
Christophe-Philippe Oberkampf ( 1738-1815 )
Manufacture Royale de toile imprimée à Jouy-en-Josas Toile de Jouy
Ne manquez pas d'aller visiter à Jouy-en-Josas le superbe Musée Oberkampf consacré à l'histoire de Manufacture Royale de toile imprimée fondé en 1760 par Guillaume-Philippe Oberkampf .
La Cité du Figuier
Cette impasse pavée et verdoyante semble être coupée de la ville . Profitez de ce havre de paix en plein Paris loin de l'agitation des rues avoisinantes . Cette impasse est bordée de maisons basses et souvent colorées qui ont une histoire particulière. Elles étaient autrefois occupées par des ateliers et logeaient les ouvriers qui y travaillaient. D’où cette architecture industrielle que les nouveaux propriétaires ont su mettre en valeur. Aujourd’hui des artistes, des artisans ou encore des sociétés indépendantes occupent les bâtiments . Chaque pas de porte a le droit à son amoncellement de plantes en tout genre , comme cette majestueuse Agave qui serait là depuis quarante-cinq ans .
En s'attardant sur certaines maisons, on y découvre une multitude de petits détails incroyables. Notamment, une des façades qui me fascine le plus est celle de cette maison de couleur turquoise avec sa magnifique fresque éléphants . Les arcades de cette dernière proviendraient de pavillons de l'exposition universelle de 1900 .
La Cité du Figuier
Lors de n'une de l'une de vos prochaines promenade dans ce quartier n'hésitez pas à passer la voûte du 104 de la rue Oberkampf afin de découvrir cette petite merveille , vous ne le regretterez pas !